Libération conditionnelle: une solution à la surpopulation carcérale

Des cellules dans le couloir d'une prison.. DR

Revue de presseDans une allocution à un colloque du ministère de la Justice, El Hassan Daki, le président du ministère public, a rappelé l’importance du dispositif de la libération conditionnelle, afin de répondre au problème de la surpopulation carcérale, et pour mieux réhabiliter et réinsérer les prisonniers. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 28/05/2024 à 20h12

La question de la libération conditionnelle a de nouveau été abordée, cette fois-ci par El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, qui a dernièrement considéré que cette mesure pouvait revêtir un rôle important dans la réhabilitation et la réinsertion sociale des prisonniers.

Selon Al Akhbar de ce mercredi 29 mai, El Hassan Daki s’est exprimé à ce propos dans une allocution à un «colloque scientifique» organisé en début de semaine dernière par le ministère de la Justice, sous ce thème: «La libération conditionnelle entre les exigences de la mise en œuvre et les défis de l’élargissement des possibilités de libération et de réinsertion».

Le procureur général du Roi près la Cour de cassation a ainsi rappelé à l’assistance l’extrême importance de cette problématique dans le contexte qui prévaut actuellement, marqué par un débat et un intérêt grandissant pour la situation que vivent les détenus dans les établissements pénitentiaires, dont les capacités d’accueil sont mises à rude épreuve.

La libération conditionnelle pourrait donc être une solution à même de résoudre le problème de la surpopulation carcérale.

Les systèmes pénaux de plusieurs pays lui accordent d’ailleurs une importance particulière, dans les dispositifs qu’ils ont prévus pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus.

Au cours de cette allocution, indique Al Akhbar, El Hassan Daki a également réaffirmé sa détermination à accompagner les magistrats du parquet général pour activer leurs différents rôles définis par la législation, en vue de promouvoir le processus de libération conditionnelle.

Cet accompagnement pourrait se manifester à la fois par une préparation des dossiers de décision d’une libération conditionnelle dans des délais raisonnables en vue de les transmettre au ministère de la Justice, compétent en la matière, et par le suivi de la conformité des personnes libérées avec les règles juridiques régissant leur libération.

El Hassan Daki a également expliqué qu’en cas de non-respect de ces règles, une intervention sera effectuée pour renvoyer à leur établissement pénitentiaire les personnes qui auraient enfreint les conditions ayant prévalu à leur libération conditionnelle ou qui les auraient dépassés, afin qu’ils y purgent le reste de leur peine, avant leur libération, conformément aux dispositions légales en vigueur.

En ce qui concerne les statistiques disponibles sur ce sujet, El Hassan Daki a indiqué que les données de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), contenues dans son rapport annuel pour l’année 2023, révèlent que seulement 408 personnes ont bénéficié d’une libération conditionnelle depuis 2019, soit 5,8% des dossiers qui ont été livrés à la DGAPR.

Par Fayza Senhaji
Le 28/05/2024 à 20h12