C’est une affaire très suivie par l’opinion publique et la société civile, tant elle peut avoir de répercussions sur le Code de la famille. Le Tribunal de première instance social de Casablanca vient de prononcer sa décision sur la demande de levée de la tutelle du père sur son fils, déposée par l’actrice marocaine Jamila El Haouni contre son ex-mari, l’acteur Amine Naji.
Dans son édition du mercredi 21 février, Al Akhbar revient sur les détails de cette décision, indiquant que le tribunal a refusé la demande, mais a tout de même autorisé le fils à s’inscrire dans une école de la mission étrangère avoir à obtenir l’aval de son père. C’est sur ce point que la divergence entre les deux ex-époux a conduit l’affaire devant la justice. La tutelle paternelle est, pour rappel, souvent évoquée dans le débat public, entre ceux qui la considèrent comme injuste, et ceux qui estiment qu’elle est conforme aux us et traditions. Comme rapporté par le quotidien, la décision du tribunal a été rendue lundi dernier, lors d’une audience à laquelle a assisté l’actrice, sans son ex-mari. D’ailleurs, ce dernier n’a assisté à aucune des audiences de cette affaire, à en croire Al Akhbar.
Le journal revient, par ailleurs, sur l’imbroglio qui a suivi, durant plusieurs heures, l’annonce de la décision du tribunal. En effet, beaucoup ont interprété la décision comme une levée de la tutelle du père et se sont basés, pour cela, sur une publication de l’actrice sur les réseaux sociaux. Il aura fallu un moment pour que tout le monde se rende compte que la justice avait donné raison à Jamila El Haouni, mais seulement sur le volet lié à l’inscription de son fils dans une école de la mission française, et non sur la levée totale de la tutelle du père demandée par l’actrice.
Pour rappel, cette dernière avait déclaré, par le passé, avoir eu recours à la justice pour cette levée de la tutelle, vu qu’elle est seule à prendre en charge son fils et que le père n’intervient que pour l’empêcher d’étudier dans une école de la mission étrangère ou de voyager à l’étranger. L’actrice évoque ainsi le refus du père de voir son fils obtenir son passeport à un moment où il voulait se rendre avec ses copains en Espagne pour visiter un club de football qu’il admire. Elle a également fortement critiqué son ex-mari qui, selon elle, ne verse même pas la pension de son fils et ne cherche jamais à le voir. C’est en tout cas ce sur quoi elle a appuyé sa demande de levée de la tutelle paternelle, chose que le tribunal a finalement refusée.







