Lettre-testament de l'auteur du triple homicide de Kénitra

Un différend entre l'épouse et la belle-mère serait à l'origine du triple meurtre. 

Un différend entre l'épouse et la belle-mère serait à l'origine du triple meurtre.  . DR

Revue de presseKiosque360.Dans une lettre-testament, l’inspecteur de police accusé du triple homicide sur sa femme et ses parents, en février dernier à Kénitra, appelle les beaux-parents à tirer des leçons de son drame qui l’a conduit à la prison. Il veille à ce que sa mère ait la garde de ses enfants.

Le 19/03/2015 à 08h31

Dans son édition de ce jeudi 19 mars, Al Akhbar révèle avoir obtenu copie d’une lettre-testament de Mohamed Bouayad, l’inspecteur de police principal accusé du triple meurtre de sa femme et ses parents, en février dernier à Kénitra par son arme de service.

Dans sa missive manuscrite, le prévenu conseille les beaux-parents à tirer les enseignements de son drame qui l’a conduit à la détention et de n’intervenir entre les époux que sur la base de la bonne volonté et la bonne foi, et le cas échéant, laisser les couples gérer leurs problèmes eux-mêmes.

S’adressant aux épouses, il les conseille de «bien se comporter avec leur belle-mère comme elle le font leur propre mère » avant d’insister que « l’épouse n’a pas veillé la nuit et allaité matin et soir comme l’a fait la mère. Prenez donc soins des belles-mères ! »

Le présumé coupable du triple homicide, qui a signé sa lettre « votre frère Bouayad », s’est dit rassuré de savoir que ses deux enfants sont sous la garde de sa famille entre les mains de son cousin à Casablanca.

Et d’ajouter que «hormis sa mère et son cousin, personne n’a le droit d’élever ses enfants», poursuit Assabah qui indique qu’il fait allusion aux frères et sœurs de son épouse qui tentent d’obtenir la garde des enfants.

« Ce qui me laisse attaché à la vie, c’est mon sentiment que mes enfants sont élevés dans le cocon familial de mes cousins à Casablanca », confie-t-il.

Par ailleurs, il a indiqué que sa belle-sœur n’a pas publié l’intégral de sa première lettre qu’il avait adressée à la famille des victimes, précisant, par la même occasion, qu’il s’agissait d’« excuse » et non d’ « imploration ».

Il a fait remarquer à ce sujet que son envoi comprenait 10 feuilles et non 4 comme l’avait présentée la sœur de la victime.

Pour rappel, la police avait arrêté le 5 février dernier, Mohamed Bouayad, inspecteur principal de police pour avoir tué sa femme et ses beaux-parents en faisant usage de son arme de service sur fond d'un conflit familial.

Par Ziad Alami
Le 19/03/2015 à 08h31