Bien que les séances consacrées au dialogue social entreprises entre le gouvernement et les centrales syndicales entrent dans leur dernière ligne droite, les tensions continuent de planer sur plusieurs branches d’activités à cause des entraves qui ont caractérisé des réunions du dialogue sectoriel, et le refus de certains ministres d’exécuter les termes des accords conclus avec les partenaires sociaux.
Les syndicats des secteurs de la Santé, de la Justice et des Collectivités locales considèrent que la série de réunions avec les ministres n’ont pas abouti à des résultats à même de répondre aux revendications des travailleurs de la fonction publique, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 22 avril.
Les centrales syndicales qui représentent le secteur de la santé se sont constitués, la semaine dernière, en une coordination nationale qui appelle le gouvernement à interagir avec les attentes des travailleurs, à satisfaire leurs revendications et à appliquer l’ensemble des contenus des accords conclus avec les syndicats.
Le communiqué de la Coordination nationale du secteur de la santé a annoncé la tenue d’une grève générale les mercredi 24 et jeudi 25 avril prochains, qui ne concerneront pas les services d’urgence et de réanimation, afin de protester contre la «marginalisation» de ce secteur par le gouvernement.
Les huit syndicats mettent l’accent sur les «sacrifices des travailleurs de ce secteur qu’ils considèrent comme étant la pierre angulaire de toute réforme du système de santé».
Pour sa part, la Coordination quadripartie des collectivités locales, composée de huit syndicats, s’est étonnée de la position du ministère de l’Intérieur d’avoir fermé la porte du dialogue, malgré ses multiples correspondances l’appelant à s’asseoir autour d’une table pour négociations.
En conséquence, la coordination appelle à la tenue d’une grève nationale les mardi 23, mercredi 24 et jeudi 25 avril prochains, tout en organisant une marche nationale à Rabat, le mercredi 24 avril.
Le syndicat national de la justice, relaie Al Ahdath Al Maghribia, a, à son tour, annoncé une grève générale les mardi 23, mercredi 24 et jeudi 25 avril, suivie au second jour par la tenue d’une conférence de presse au siège de la Confédération démocratique du travail (CDT).
Il faut rappeler que ce secteur a connu la semaine dernière une paralysie de ses services centraux et des arrondissements judiciaires, suite à une grève menée par la CDT, après le refus du ministère de l’Économie et des Finances de valider les engagements financiers pris par le ministère de la Justice en faveur des secrétaires greffiers.