Les prix reviennent peu à peu à des seuils raisonnables après l’intervention des autorités

Des étals de fruits et légumes dans un marché.

Revue de presseLa campagne de contrôle menée par les autorités locales dans les différentes provinces du royaume a permis, en l’espace de deux jours, de faire baisser les prix des fruits et légumes, ainsi que ceux des viandes rouges et blanches. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 15/02/2023 à 20h07

Les prix des produits de consommation ont connu une baisse sensible deux jours seulement après le lancement de la campagne de contrôle dans plusieurs provinces du royaume, suite à la vague de protestations contre la cherté des prix. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 16 février, que le prix d’un kilo de tomates varie, aujourd’hui, entre 9 et 10 dirhams alors que, trois jours auparavant, il avait atteint 13 dirhams. Il en est de même pour les différents légumes et fruits dont les prix ont diminué de 1 à 2 dirhams, tandis que ceux des viandes rouges et blanches ont chuté respectivement de 20 et 3 dirhams. Cette baisse, due à la campagne de contrôle menée par les autorités locales, montre que la hausse des prix de certains produits n’a pas été uniquement provoquée par le contexte mondial ou climatique.

En effet, elle découle aussi et surtout de la spéculation et de la monopolisation des marchés. D’ailleurs, les autorités ont saisi des tonnes de légumes stockés clandestinement dans des entrepôts pour enflammer les prix. C’est ce qu’explique un marchand de légumes qui souligne que «le grand nombre des intervenants qui sévissent entre la première vente et la vente au détail renchérissent les prix de 2 à 4 dirhams. Et c’est le consommateur qui en paie les frais, à la fois à cause de la spéculation des intermédiaires et de la négligence des services concernés qui les laissent faire pour enflammer les prix».

Le quotidien Assabah souligne que le même intervenant indique que ces pratiques spéculatives se font au vu et au su de tout le monde, sans que les responsables chargés de superviser les marchés ne parviennent à faire face à ces intermédiaires pour réduire le grand écart entre les prix de gros et ceux du détail. C’est pour cette raison que les citoyens réclament plus de contrôle et de fermeté, surtout avec l’approche du mois de ramadan où les spéculateurs profitent de l’augmentation de la consommation de certains produits pour imposer des prix excessifs afin d’engranger le plus de profits. En parallèle, avec la baisse des produits de forte de consommation, le prix du gasoil a, à son tour, diminué d’un dirham par litre pour passer au-dessous de 13 dirhams pour la première fois depuis des mois.

Par Hassan Banadad
Le 15/02/2023 à 20h07