Les prix des carburants retrouvent, ces derniers jours, leur courbe ascendante avec une hausse de 2,5% le litre. C’est ainsi que le prix du litre d’essence a atteint 15 dirhams et celui du diesel 14 dirhams après la hausse enregistrée sur les marchés internationaux.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 12 juillet, que les prix varient d’une ville à l’autre et d’une pompe à l’autre à cause des frais de transport et de stockage ainsi que d’autres variations. Les propriétaires des sociétés de distribution justifient les dernières hausses des carburant par le «changement dans les prix intervenu après la réception du nouveau stock. Ce qui a entraîné un relèvement des moyennes pondérées du stock».
Du coup, ajoutent-ils, le prix moyen du diesel est passé de 12 dirhams les deux dernières semaines à 14 dirhams dans les deux semaines suivantes. Les stations-services, poursuivent les mêmes intervenants «vendent les carburants au prix coûtant sans aucune marge bénéficiaire. A travers l’offre de 14,58 dirhams le litre d’essence dans les stations-services, les sociétés pétrolières réalisent une petite marge, sinon une marge nulle».
La plupart des chauffeurs et des citoyens font un lien entre l’évolution des prix du baril de pétrole brut et les prix affichés dans les stations-services. Ils considèrent ainsi que chaque baisse du prix du brut doit être répercutée à la pompe sur le marché national.
Le quotidien Al Akhbar souligne que cette incidence pourrait se réaliser dans certaines situations sans qu’elle ne soit systématique sachant que chaque type de carburant dispose de son propre marché qui est soumis à la loi de l’offre et de la demande.
Le Groupement des pétroliers du Maroc souligne que «l’ambiguïté et l’incertitude caractérisent le marché durant la période actuelle. Les inquiétudes persistent quant à l’avènement d’une crise de l’énergie au niveau mondial car les prix augmentent constamment à tel point que les banques et les Fonds de couverture ne les suivent pas menaçant ainsi l’équilibre du marché».
Ce scepticisme se développe au moment où plusieurs pays ont décidé d’injecter des aides financières directes pour baisser le coût des carburants sur leurs marchés intérieurs.