Il apparaît, depuis peu, que le Maroc est devenu une des destinations préférées des artistes et en particulier des divas d’Egypte, du Liban et de Syrie qui viennent s'y produire, en particulier pour les festivités d'été. Al Alam de ce jeudi rapporte ainsi que "les festivals du Maroc attirent de plus en plus les cantatrices originaires de pays qui connaissent de vives tensions politiques et sécuritaires comme l'Egypte, la Syrie et même le Liban". "Ces stars de la musique arabe trouvent leur compte au Maroc qui leur offre des cachets ainsi qu'un réconfort moral pour compenser le statut de "chômeur artistique" qui leur colle à la peau dans leurs pays". Ainsi, évoquant ces vedettes qui se sont produites dans le royaume, le quotidien revient sur le récent concert de la chanteuse égyptienne Sherine Abdelwahab qui a failli provoquer un "incident lors du festival des voix féminines de Tétouan lorsqu'elle a salué sur scène le général Abdelfettah Sissi, le ministre égyptien de la Défense, s'attirant les protestations d'une partie du public". Dans une émission télévisée égyptienne, Sherine Abdelwahab "exprimera ensuite son respect et son admiration pour le public marocain, estimant que la réaction à Tétouan n’émanait que d’une infime partie de ce public. Selon elle, cette attitude ne reflète donc pas l'opinion publique marocaine et n'aura aucune influence sur ses relations avec le peuple marocain arabe frère". De même, Al Alam nous apprend que la "robe bleue de la diva libanaise Maryama Faresse a émerveillé le public lors du festival méditerranéen de Nador, alors que sa compatriote Majda Erroumi a fait sensation lors de la clôture du festival Touiza de Tanger". Commentant cette "offensive des stars de la musique arabe" présentes dans les nombreux festivals du pays, le compositeur marocain Ahmed Alaoui, dont les propos ont été rapportés par Al Alam, a souhaité « la bienvenue à ces artistes arabes au Maroc", estimant que leur participation est à même de "contribuer à une fusion artistique". L'exploitation d'une conjoncture Il serait judicieux que cette participation d'artistes arabes puisse s’accompagner du respect qui reste dû aux artistes marocains, quelque peu délaissés. Le Maroc est actuellement considéré comme le meilleur marché musical en termes de festivals. Les artistes arabes avaient l'habitude de réclamer d'importantes sommes d'argent en contrepartie de leur participation, mais les événements politiques que vivent leurs pays respectifs les ont rendus plus souples. Il est désormais du devoir des responsables de la culture au Maroc de ne pas oublier les artistes marocains et de travailler à promouvoir leur travail. En attendant, certains acteurs privés fournissent de grands efforts dans ce domaine en permettant aux artistes locaux d'assurer de grands shows pour ne citer que la Fondation Maroc Culture et son festival Mawazine.
Le 04/09/2013 à 23h22



