Dans un communiqué, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie au Maroc a exprimé son rejet catégorique de «la politique de procrastination adoptée par les ministères de tutelle», pointant du doigt le flou persistant autour de la réduction de la durée de la formation médicale de sept à six ans.
Depuis l’adoption de cette mesure il y a plus d’un an, les étudiants dénoncent le manque de clarté concernant la sixième année de formation, ainsi que le retard injustifié dans la publication du cahier des charges pédagogiques pour le troisième cycle. La commission dénonce également l’absence de mesures d’accompagnement, créant ainsi un climat d’incertitude qui porte préjudice à la qualité de la formation médicale et, par extension, à la santé des citoyens marocains.
Face à ce qu’elle considère comme une renonciation des ministères, la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie annonce des actions décisives: les étudiants rejettent l’application de la décision ministérielle visant à réduire la durée des études de sept à six ans. Ils exigent d’obtenir une vision claire, unifiée et consensuelle concernant leur troisième cycle, ainsi que des solutions réalistes aux problématiques qui découleront de cette décision.
La commission appelle également les ministères à faire preuve de responsabilité et de sérieux dans le traitement des revendications des étudiants. Ils demandent à ne pas émettre de décisions précipitées qui risqueraient de compromettre la qualité de la formation des futurs médecins, dentistes et pharmaciens.
Dans ce cadre, des assemblées générales décisives devraient se tenir dans toutes les facultés de médecine, de pharmacie et d’odontologie publiques ce lundi 4 décembre 2023, pour discuter et voter sur le dossier revendicatif. Un sit-in devant le Parlement à Rabat est prévue le jeudi 7 décembre 2023, accompagné d’un boycott national total des cours théoriques, pratiques, des stages hospitaliers et des gardes les 7 et 8 décembre 2023.
Suite à cette annonce de grève, la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie au Maroc réaffirme son engagement envers la santé des citoyens marocains et sa responsabilité de lutter pour préserver la qualité de l’enseignement médical dans le pays.