Lors d’une rencontre avec des journalistes, le ministre a dénoncé mercredi 23 mars, le fait que cette catégorie d’enseignants «continuent de rejeter les contrôles pédagogiques périodiques mis en place par des inspecteurs», et ce, au détriment de la qualité de l’enseignement dont devraient bénéficier en principe les élèves.
Selon lui, ce refus «catégorique» empêche également l’amélioration de la situation administrative de ces enseignants qui voient la promotion de leur statut bloquée par l’absence de ces contrôles pédagogiques. Le ministre a rejeté ce chantage qui pénalise «et nos élèves et les familles». Le ministère, a-t-il dit, «ne reculera jamais sur ses principes, ses attributions et ses compétences».
Il a regretté par ailleurs la nature du dialogue bâclé que certains des représentants des grévistes ont voulu imposer dernièrement, dès le début des pourparlers. Ils ont réclamé, avant l’ouverture de ce dialogue, selon le ministre, «l’annulation préalablement de leur statut d’enseignant actuel des académies, ainsi que leur incorporation immédiate sous le régime général de la fonction publique».
«Ces préalables devraient en principe être abordés et discutés, au fur et à mesure que le dialogue avancerait, mais ces représentants n’ont rien voulu entendre», selon Chakib Benmoussa. Pourtant, les 18 demandes du cahier revendicatif de cette catégorie ont été toutes satisfaites par le ministère.
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A propos des dernières grèves, qui ont affecté «injustement les élèves», le ministre a chiffré le nombre des grévistes à 25.000 personnes sur un total de 300.000 enseignants. Les journées de grève sont imputées sur leurs salaires, a-t-on appris.
Les établissements les plus touchés sont ceux des petites villes et du monde rural. Chakib Benmoussa qui s’est dit toujours attaché au vrai dialogue a assuré les parents d’élèves de la prochaine mise en place, après le retour des futures vacances scolaires, d’un programme de soutien pédagogique en faveur des élèves issus des dernières années des cycles primaire et du collège.
«Nous fournirons des soutiens scolaires appropriés pour les dernières années des certificats ainsi que pour les matières essentielles», a déclaré le ministre devant les journalistes.
Il a saisi cette occasion pour annoncer le lancement à moyen terme «d’une feuille de route» destinée à mettre en œuvre une série de réformes autour d’une «vision claire, d’une approche participative, d’un cap et d’un impact». Cette feuille de route prévoit notamment d’augmenter le nombre de lauréats des écoles de formation des enseignants.