Les contrôleurs aériens renoncent à leur mouvement de grève après une réunion avec le ministre de l’Emploi

Le ministre de l'Emploi, Younes Sekkouri, recevant les membres du bureau unifié des contrôleurs aériens, le jeudi 6 octobre 2022 à Rabat.

Le ministre de l'Emploi, Younes Sekkouri, recevant les membres du bureau unifié des contrôleurs aériens, le jeudi 6 octobre 2022 à Rabat. . DR

Lors d’une réunion tenue ce jeudi 6 octobre 2022 à Rabat, le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a réussi à convaincre les contrôleurs aériens de surseoir à leur mouvement de protestation, prévu initialement à partir du 8 octobre 2022.

Le 06/10/2022 à 19h21

La rencontre de ce jeudi 6 octobre a eu lieu à l’initiative du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a chargé le ministre l’Emploi, Younes Sekkouri, de mener les discussions avec les membres du bureau national unifié des contrôleurs aériens. Ce dernier relève du syndicat national de l’Office national des aéroports, rattaché à la Confédération démocratique du travail.

Le ministre a informé les membres dudit bureau de la décision du chef de gouvernement actant le report de la réunion du conseil d’administration de l’ONDA prévue initialement ce vendredi 7 octobre 2022.

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Le chef de l’exécutif a aussi chargé le ministre de l’Emploi et celui en charge du Transport de poursuivre le dialogue avec le bureau national unifié et d’œuvrer à l’activation des engagements non honorés par la direction de l’office public. Une première réunion aura lieu le mardi 11 octobre prochain.

Suite à cela, le bureau national du syndicat national de l’ONDA a décidé de suspendre la grève de 15 jours qui était prévue à partir du 8 octobre 2022.

Pour rappel, la principale revendication des contrôleurs aériens est l’instauration d’une «prime de revalorisation salariale», laquelle a été actée dans un protocole d’accord signé en 2019 avec l’ex-directeur de l’Office national des aéroports (ONDA), Mohamed El Oufir. Selon nos informations, le montant de la prime ATM (Air traffic management) n’a pas été précisé dans le protocole de 2019.

Les contrôleurs aériens, qui n’en sont pas à leur première menace de grève, ont été à maintes fois invités à faire preuve de patience, au vu du contexte difficile que traverse l’office public, en lien avec les effets des deux années de pandémie qui se sont soldées par des pertes successives de l’ordre de 2 milliards de dirhams (2020) et 1,6 milliard de dirhams (2021).

Par Wadie El Mouden
Le 06/10/2022 à 19h21