Les contrôleurs aériens annulent leur grève après un accord avec le gouvernement

Lors des négociations avec les contrôleurs aériens, menées en présence du ministre de l'Inclusion économique, Younes Sekkouri, le mercredi 21 décembre 2022 à Rabat.

Lors des négociations avec les contrôleurs aériens, menées en présence du ministre de l'Inclusion économique, Younes Sekkouri, le mercredi 21 décembre 2022 à Rabat. . DR

A l’issue d’une réunion qui a duré 15 heures au siège du ministère de l'Inclusion économique, le bureau national unifié des contrôleurs aériens, affilié à la Confédération démocratique du travail, a décidé de surseoir au mouvement de grève de 15 jours initialement prévu à partir du 23 décembre 2022.

Le 21/12/2022 à 09h53

Un accord de paix sociale, d'une durée de trois ans, a pu être trouvé au terme d’une négociation marathon de plus de 15 heures qui s'est achevée ce mercredi matin vers 7h00, a appris Le360 d’une source sûre.

Les négociations se sont déroulées dans les locaux du ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences.

Etaient présents le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri (mandaté par le chef du gouvernement), le secrétaire général du ministère du Transport et la directrice générale de l’Office national des aéroports (ONDA).

Principale revendication des contrôleurs aériens: l’instauration d’une «prime de revalorisation salariale», qui avait été actée et qui figure dans un protocole d’accord signé en 2019 avec la direction de l’ONDA. Une prime qui a de nouveau été discutée au cours de négociations entamées en août dernier avec la direction de l’Office, puis encore une fois il y a trois mois, en octobre, lors d'une réunion avec le ministère de l'Emploi.

Selon des informations recueillies par Le360, le montant de cette prime dite «prime ATM» (pour Air traffic management) n’avait pas été précisé dans les termes du protocole d'accord conclu en 2019.

Les contrôleurs aériens, qui n’en sont pas à leur première menace de grève, ont été maintes fois invités à faire preuve de patience, au vu du difficile contexte qui caractérise actuellement la gestion de l'ONDA, en lien direct avec les effets de deux années de pandémie, qui se sont soldées par des pertes successives de l’ordre de 2 milliards de dirhams (pour l'exercice 2020) et de 1,6 milliard de dirhams (pour l'exercice 2021).

Par Wadie El Mouden
Le 21/12/2022 à 09h53