Le Maroc a décidé de suspendre l’importation de bovins vivants en provenance d’Espagne, après l’apparition d’un virus cutané contagieux dans ce pays. Citant des sources au sein de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), le quotidien Al Akhbar indique dans son édition du mercredi 8 octobre que cette mesure vise à protéger le cheptel national et à limiter tout risque de propagation sur le territoire marocain.
L’importation de viande bovine, elle, n’est pas concernée, tandis qu’une campagne de vaccination préventive sera lancée pour protéger les bovins locaux contre cette maladie.
Du côté espagnol, les autorités ont annoncé la suspension temporaire de l’exportation des veaux vers le Maroc, après la détection du virus chez trois bovins du nord-est de la Catalogne.
Ce virus, connu sous le nom de maladie de la peau nodulaire infectieuse, affecte la peau et la moelle osseuse des animaux et figure parmi les maladies animales à haut risque nécessitant des mesures immédiates pour limiter sa propagation.
L’Espagne représente le principal fournisseur de veaux pour le Maroc grâce à sa proximité géographique et à des coûts logistiques relativement faibles, précise Al Akhbar. Toute perturbation de ses exportations a donc un impact direct sur les prix locaux. Avec l’arrêt des expéditions vers les ports marocains, notamment Tanger-Med, Al Hoceima et Nador, les professionnels marocains redoutent une diminution de l’offre et une flambée des prix, estimée entre 10 et 20 dirhams le kilogramme de viande bovine.
Cité par le quotidien, un représentant de l’ONSSA a tenu à rassurer. «Le gel des exportations espagnoles est temporaire et purement préventif. Nous suivons la situation de près, en coordination avec les autorités sanitaires espagnoles, et nous restons prêts à diversifier nos sources d’approvisionnement pour éviter toute crise de ravitaillement», affirme-t-il.
Les importateurs marocains pourraient se tourner vers d’autres fournisseurs européens, comme la France ou le Portugal, afin de pallier l’arrêt provisoire des livraisons espagnoles, a-t-on encore lu.
Cette situation met en lumière la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement marocaine dans le secteur de la viande bovine et la forte dépendance vis-à-vis d’un seul partenaire.
En attendant la stabilisation de la situation sanitaire en Espagne, les consommateurs marocains sont les premiers impactés, confrontés à la fois à une offre réduite et à des prix susceptibles de grimper. Les professionnels appellent à une vigilance accrue et à une diversification durable des sources pour éviter que cette crise ponctuelle ne se transforme en problème structurel.








