L'audition du responsable d’Al Adl Wal Ihsane de Fès-Meknès par le juge d'instruction reportée au 17 novembre

Mohamed Aârab Baâssou, premier responsable d’Al Adl Wal Ihsane pour la région de Fès-Meknès. . DR

La première audition, par le juge d’instruction, de Mohamed Baâssou, premier responsable d’Al Adl Wal Ihsane pour Fès-Meknès, a été reportée au 17 novembre 2022. Ce leader de la Jamaâ de Yassine risque des poursuites pour traite d’êtres humains.

Le 10/11/2022 à 14h24

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Meknès a décidé, ce jeudi 10 novembre, de reporter au 17 du même mois l’audition de Mohamed Baâssou, premier responsable d’Al Adl Wal Ihsane pour Fès-Meknès. Le leader adliste risque des poursuites pour traite d’êtres humains.

Des dizaines de partisans de ce mouvement, hommes et femmes, ont manifesté aujourd'hui devant la Cour d’appel de Meknès demandant la relaxe pour Mohamed Baâssou. De même, la section locale du bras syndical d’Al Adl a organisé un sit-in de solidarité, hier mercredi 9 novembre, devant la direction provinciale du ministère de l’Education nationale où le prévenu travaille comme responsable des ressources humaines.

Les adlistes essaient ainsi de faire pression sur la justice comme si le fait d’appartenir à cette mouvance signifiait être au-dessus des lois qui régissent le pays.

L’affaire de Mohamed Baâssou, prédicateur et «opposant politique» à ses heures perdues, a commencé le 31 octobre dernier quand il a été arrêté en plein ébats avec une femme, dans sa voiture, dans un quartier isolé de la capitale ismaélienne.

Arrêté initialement pour débauche et adultère, le juge d’instruction près le tribunal de première instance a décidé de requalifier ses chefs d’accusation et de le renvoyer (pour compétence) devant la Cour d’appel. C’est que, au fil de l’enquête, il s’est avéré que le prévenu risquait des poursuites pour traite d’êtres humains. Explication: la loi sur la traite d’êtres humains sanctionne quiconque profite de la précarité d’autrui pour l’exploiter de quelque manière que ce soit, y compris sexuellement.

Dans le cas du responsable adliste, il s’est avéré qu’il avait abusé sexuellement de sa victime, divorcée avec des enfants à charge et sans ressources, en lui promettant de lui trouver un travail. 

Par Rahim Sefrioui
Le 10/11/2022 à 14h24