Un «grand péché». C’est ainsi qu'Al Adl Wal Ihsane qualifie la décision des autorités publiques de continuer à fermer les mosquées pour la prière collective du vendredi. Une affirmation formulée, samedi dernier, par Mohamed Hamdaoui, l’un des dirigeants de la Jamaâ.
Cette déclaration a été reprise, commentée et relayée, par d’autres membres de cette mouvance interdite, dont Mounir Jouri, qui déclare, quant à lui, s'inquiéter de la «sécurité spirituelle» des Marocains.
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Si l'on suit l'argument brandi par les orphelins de feu Abdeslam Yassine, leur défunt leader charismatique, le fait d'ouvrir les écoles, les souks et les cafés, et de maintenir les mosquées fermées pour la prière collective du vendredi, est incompréhensible et, selon leurs dires, «nous pousse à nous poser des questions».
Pour Mohamed Hamdaoui, ce «péché» est à imputer à celui qui a pris cette décision, mais aussi aux Oulémas et à la communauté des musulmans qui acceptent un «fait accompli».
Lors d’une émission radiophonique, Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, a expliqué, une fois de plus, qu'au vu de l’évolution actuelle de la pandémie, il n'était pas encore possible de permettre la prière collective du vendredi.