Lors d’une conférence de presse marquant le 46e anniversaire du déplacement massif forcé de Marocains d’Algérie en 1975, sous le signe "Pour rendre justice au Marocains victimes d’expulsion collective arbitraire d’Algérie", le président de l’Association, Miloud Chaouech, a indiqué que cette expulsion peut être qualifiée, entre autres, de crime contre l’humanité et d'acte terroriste, suivant le projet de Code des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité des Nations Unies.
Les victimes de cet acte résidaient légalement en Algérie depuis des décennies et leur déplacement forcé intervient en violation flagrante de la loi algérienne elle-même qui interdisait, alors, le déplacement des étrangers et de la déclaration universelle des droits de l’Homme, a affirmé Miloud Chaouech.
Il a également assuré qu’il existe des preuves à charge (documents, pièces, vidéographies et photographie) incriminant l’Etat algérien et ses acolytes, faisant remarquer que la loi habilite les victimes à traduire les auteurs de ce crime devant la justice nationale et internationale.
Pour sa part, l’activiste de défense des droits de l’Homme, Abderrazak Boughanbour, a plaidé pour l’activation des recommandations onusiennes appelant à restituer aux victimes leurs biens et à les indemniser, dans un cadre purement humanitaire.
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De son côté, le conseiller juridique de l'Association, Mohamed Salhi a rappelé que parmi les victimes de cette expulsion, figuraient des Marocains ayant pris part à la guerre de libération algérienne contre l’occupation française, animés en cela par leur croyance en la fraternité et le destin commun, regrettant que le déplacement forcé n’a épargné ni femmes, ni vieillards, ni enfants.
Intervenant par la même occasion, l’acteur de défense des droits de l’Homme, Ahmed Kikiche, a suggéré l’élaboration d’un dossier équilibré, avec documents et preuves à l’appui, pour traiter cette question via les canaux des droits de l’Homme et diplomatiques.
Cette rencontre vise à éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation socio-économique des victimes et sur les recommandations onusiennes sur cette question.
L’objectif est également de rappeler la gravité des crimes commis à l’encontre des Marocains humiliés et conduits aux frontières, dépossédés de leurs biens et ayant subi des actes inhumains, comme la séparation des membres de la même famille, le rapt et la torture, voir même l’assassinat dans certains cas.