Un tiers des enfants marocains ne possède aucun niveau d’instruction, révèlent les dernières statistiques du HCP, publiées à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance et reprises par le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du mercredi 22 novembre.
Le taux d’analphabétisme des enfants âgés de 10 à 18 ans est de 4,8%, tandis que celui portant sur l'ensemble de la population atteint 32,2%. Les jeunes filles (5,9%) sont par ailleurs plus exposées à l’analphabétisme que les garçons (3,8%).
En 2014, rappelle le journal Al Akhbar, 38,8% des enfants ont accédé au niveau primaire, 14,8% au niveau secondaire collégial et 4,5% au niveau secondaire qualifiant. 19,8% de garçons contre 19% de filles ont bénéficié d’une formation secondaire et/ou supérieure. En milieu urbain, 24,3% des enfants ont atteint au moins le niveau de l’enseignement secondaire, un taux qui chute à 13,1% dans les campagnes.
Citant toujours le rapport, le quotidien note qu’en 2011 et d’après les dernières statistiques du recensement, près de 28,8 enfants sur 1.000 décèdent avant d’atteindre l’âge d’un an, tandis que 30,5 pour mille décèdent avant d’atteindre l’âge de cinq ans.
Le quotidien Al Massae cite également le rapport du HCP en publiant, à son tour, quelques-uns des chiffres les plus frappants de cette étude sur la situation de l’enfance au Maroc. On apprend ainsi que plus du quart des enfants agés de 15 à 18 ans exercent une activité économique. Le taux d’activité des enfants de 15 à 18 ans s’élève à 26% en 2014. Il est de 36,9% dans les campagnes et de 14,9% dans les villes. Par ailleurs, il s’établit à 36,9% pour les garçons et à 14,9% pour les filles.
En 2014, près de 69.000 enfants âgés de 7 à 15 ans exerçaient une activité économique, soit 1,5% des enfants de cette tranche d’âge. Les principaux secteurs pourvoyeurs d’emploi pour les enfants sont l’agriculture en zones rurales et les services, l’industrie et l’artisanat en zones urbaines.
Le journal rapporte également que 48.291 mineurs avaient déjà été mariés avant l’âge de 18 ans. Le phénomène est surtout féminin: 94,8% ou 45.786 filles contre 5,2% ou 2.505 garçons. Il est de même plutôt rural: 55,9% ou 27.017 personnes contre 44,1% ou 21.274 personnes en milieu urbain.
Au moment du recensement général de la population, 97,1% des filles, soit 44.469, étaient mariées, 2,3% (10.44) divorcées et 0,6% (273) veuves.