L’assurance maladie obligatoire pour les travailleurs non-salariés est devenue une réalité. Aujourd’hui, la CNSS reçoit en moyenne 2.300 dossiers de remboursement déposés par des commerçants, des artisans, des agriculteurs et autres catégories de travailleurs non-salariés. C’est ce que vient d’affirmer le directeur général de la CNSS, Hassan Boubrik dans une interview accordée à La Vie éco, publiée dans son édition du vendredi 30 septembre.
Le directeur général de la CNSS a également précisé que la Caisse a enregistré, pour le seul mois de septembre, près de 50 millions de dirhams de frais de soins remboursés au profit de cette catégorie. L’hebdomadaire souligne que ce sont pas moins de 2,2 millions de travailleurs non-salariés qui se sont déjà immatriculés à la CNSS, dont presque un million d’agriculteurs et 450.000 artisans.
Par ailleurs, la CNSS se dit prête à prendre en charge de nouveaux bénéficiaires, avec l’intégration des Ramedistes au système de l’AMO d’ici la fin de l’année. C’est une évolution exceptionnelle à laquelle le Directeur général de la Caisse se dit déjà préparé, à la fois en termes de ressources humaines et d’organisation ainsi qu’en système d’information et de gestion. M. Boubrik affirme également que son organisme a conclu des partenariats avec les réseaux de proximité, des guichets où sont déposés les dossiers. Par cette initiative, la Caisse a pu étendre considérablement son réseau.
Aujourd’hui, les dossiers de remboursement peuvent être déposés dans plus de 2.000 points couvrant une grande partie du territoire. «Ce partenariat fonctionne bien et le dispositif global que nous avons mis en place nous a permis d’ores et déjà d’absorber sans problème une première augmentation de nos flux», a notamment souligné Hassan Boubrik dans cette interview.
En outre, bien que le nombre de dossiers traités ait sensiblement augmenté, passant de 20.000 à environ 28.000 dossiers par jour, le délai de traitement des dossiers ne s’est pas rallongé, lui. Au contraire, le délai moyen de remboursement a même baissé pour être réduit à actuellement moins de 8 jours.
Sur un autre registre, évoquant le sort des polycliniques qui relèvent de la Caisse, le DG de la CNSS a nié l’existence d’un quelconque projet de «cession ou de désengagement des polycliniques». Le projet qui a été présenté au conseil d’administration, précise-t-il, porte sur une restructuration juridique à travers une filialisation de cette activité. «Cette filialisation nous permettra d’être en conformité avec la loi 65-00. Elle permettra également de mettre les unités médicales dans un environnement plus flexible et plus approprié», a-t-il souligné. Ce n’est évidemment pas pour demain. Ce ne pourra être finalisé que d’ici trois à quatre ans.