Laâyoune a accueilli le week-end dernier une rencontre consacrée au programme de soutien à la création d’abattoirs modernes de volailles, conformes aux normes fixées par l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Organisée à l’initiative de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), en partenariat avec la direction régionale de l’agriculture, l’ONSSA et la Chambre d’agriculture, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts continus de structuration et de mise à niveau du secteur. Elle a réuni des professionnels, investisseurs et porteurs de projets venus débattre des moyens de transition vers un modèle plus moderne et durable.
«L’objectif est d’accompagner les acteurs du secteur pour obtenir les autorisations sanitaires et garantir une production conforme aux standards nationaux et internationaux», déclare Ahmed Daoudi, directeur exécutif de la FISA. «Nous œuvrons également en faveur de la formation et de l’encadrement des professionnels afin d’assurer une montée en compétence locale», ajoute-t-il.
Selon lui, la région compte aujourd’hui plus de 30 unités de production, couvrant près de 80% des besoins locaux en viande de volaille. «La mise en place d’abattoirs modernes est devenue une priorité pour organiser le marché, stabiliser les prix et garantir un produit sûr et de qualité», poursuit-il, estimant que cette transition contribuera aussi à dynamiser l’investissement et l’emploi régional.
De son côté, Abderrahman El Amri, directeur régional de l’agriculture a salué cette initiative, soulignant la nécessité de développer des projets structurants capables d’améliorer la qualité des produits et de créer davantage d’opportunités économiques.
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Cette rencontre a également permis d’aborder les principaux défis auxquels fait face la filière, notamment le poids du secteur informel, qui freine encore la modernisation et limite les marges de progression. Les participants ont unanimement appelé à l’accélération de la création d’abattoirs agréés dans la région, estimant qu’il s’agit d’un levier essentiel pour renforcer la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale.
«La modernisation du secteur avicole est incontournable si l’on veut garantir une viande saine, tracée et accessible à tous», note Fatima Zahra El assâd, chef de service vétérinaire régionale.








