La visite de l’esplanade de la Mosquée Hassan II de Casablanca désormais payante, en voici les raisons

Des touristes visitant la Mosquée Hassan II de Casablanca, le 12 mars 2020.. AFP or licensors

La Fondation de la mosquée Hassan II de Casablanca réagit aux critiques suscitées par la décision de rendre payante la visite de l’esplanade et du musée de la plus grande mosquée du Royaume. Explications.

Le 14/11/2024 à 16h58

Suite à la vague d’indignation qu’a suscitée la décision de rendre payante la visite de la cour extérieure et du musée de la mosquée Hassan II de Casablanca, la Fondation éponyme réagit.

Une source au sein de l’organisation a confirmé dans une déclaration au média Le360 que des visites payantes sont organisées deux fois par jour: la première de 9h à midi, et la seconde à 15h. Elle a également précisé que l’accès est libre pour tous pendant les heures de prière.

Les portes de la mosquée sont ouvertes une demi-heure avant la prière et restent ouvertes une demi-heure après sa fin. Les sommes payées par les visiteurs de ces lieux vont de 60 à 75 dirhams pour les Marocains et 140 dirhams pour les circuits «touristes étrangers», confirme-t-elle également.

S’agissant des raisons de cette mesure, le même responsable a expliqué qu’elle vise principalement à contrôler et organiser les visites de façon à prévenir certains comportements qui portent atteinte au caractère spirituel de ce lieu.

Il s’agit notamment, précise-t-il, de l’exploitation de la cour de la mosquée pour le commerce, avec une présence de plus en plus importante des vendeurs ambulants, ainsi que des rassemblements inappropriés.

De plus, ajoute-t-il, ces montants perçus contribuent à couvrir les coûts des efforts consentis pour maintenir la propreté et la splendeur de la mosquée, considérée comme l’une des attractions religieuses et touristiques les plus importantes du Maroc, et à financer les nouveaux services offerts aux visiteurs pour rendre leur expérience plus intéressante.

De nouveaux services offerts aux visiteurs

Ces visiteurs sont accompagnés par un guide touristique qui leur fournit des explications sur l’histoire de la mosquée, ses caractéristiques architecturales et son rôle religieux et culturel.

À rappeler que les critiques dont a fait l’objet cette décision évoquent surtout une contradiction entre l’imposition d’un droit d’entrée à ce monument et son caractère spirituel et historique.

Les contestataires de cette mesure avancent également que cette mosquée fait partie de l’identité culturelle et religieuse des Marocains qui ont contribué à sa construction, sous le règne de feu le roi Hassan II.

Par Hafida Ouajmane
Le 14/11/2024 à 16h58