Le conseil de gouvernement a approuvé, jeudi 19 mai 2022, le projet de loi relatif au Statut général de la fonction publique modifiant les dispositions du statut actuel, relatives aux modalités et procédures de maternité et de paternité.
Une fois adoptée par le Parlement, cette loi permettra aux hommes fonctionnaires de bénéficier d'un congé de paternité de 15 jours, tel que décidé en marge de l'accord social conclu le 30 avril dernier entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, a précisé le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors de la conférence de presse tenue ce jeudi 19 mai 2022.
Les femmes fonctionnaires auront droit, quant à elle, à une autorisation d'allaitement fixée à une heure par jour, à partir de la date de fin de son congé de maternité, jusqu'à ce que l'enfant atteigne l'âge de 24 mois.
«Nous nous félicitons de la rapidité de la mise en exécution des mesures décidées dans le cadre du dialogue social. Le congé de paternité est un grand acquis que nous comptons concrétiser dans les plus brefs délais. Le projet de loi élaboré sera désormais soumis au Parlement pour son adoption», s’est réjoui le porte-parole du gouvernement.
Interrogé sur l’exclusion du secteur privé de cette mesure, Mustapha Baitas a déclaré ne pas écarter la possibilité que cette revendication du congé de paternité pour les salariés du privé puisse être posée sur la table des négociations lors des prochains rounds du dialogue social.
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«C’est un début, le dialogue va continuer, je suis certain qu’avec la volonté du gouvernement et des partenaires sociaux, nous réussirons à concrétiser d’autres acquis», a-t-il souligné.
Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des compétences, Younes Sekkouri, alors interrogé par Le360, avait précédemment expliqué, que l’exclusion du secteur privé de l’octroi de la mesure instaurant un congé de paternité de 15 jours était liée principalement «à la complexité» administrative.
«Le secteur public est doté de mécanismes (plus) adéquats», avait-il expliqué à ce propos. Et de préciser néanmoins que le secteur privé jouissait d’une totale liberté d’action pour prendre ce type de mesures.