Les éléments de la police de l’eau sont en état d’alerte maximum pour renforcer la surveillance sur ce qui reste des retenues des barrages particulièrement ceux qui approvisionnent les grandes villes en eau potable.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 29 juin, que cette mobilisation vise aussi à assurer la protection des canaux d’alimentation pour réduire les pertes d’eau dus au détournement des cours d’eau sur des centaines de kilomètres. C’est ainsi que le canal d’eau potable qui relie le barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah à la ville de Rabat se trouve actuellement sous la surveillance de la police de l’eau, renforcée par des unités de la gendarmerie et des forces auxiliaires. L’itinéraire dudit canal a été modifié pour garantir l’approvisionnement de la capitale en eau potable.
Les autorités compétentes jouent contre la montre pour réaliser des projets d’irrigation, alimenter en eau potable les régions affectées par le déficit hydrique et accélérer l’exécution des conventions de partenariat signés entre plusieurs ministères, des offices et des conseils de régions. Outre l’alimentation en eau potable ces partenariats visent à réduire les pertes dans les canaux d’approvisionnement, à améliorer le débit d’eau et à gérer les canaux d’irrigation pour renforcer la production agricole comme c’est le cas dans les provinces de Berkane, Nador et Driouch.
Assabah rapporte que les autorités ont entamé le lancement des projets dans le cadre des interventions d’urgence au niveau du bassin hydraulique de Moulouya pour pallier le déficit hydrique dû à la forte sècheresse. Ces projets visent à garantir l’approvisionnement en eau potable aux provinces de l’Oriental en transformant 13.300 hectares du système d’irrigation par aspersion en système d’arrosage goutte-à-goutte au profit de 3325 agriculteurs. On s’attend à ce que ce projet ait un impact positif sur l’économie des eaux d’irrigation, l’amélioration de la qualité d’eau, l’augmentation du rendement et la valorisation des revenus des agriculteurs.