La nouvelle mafia des vêtements usagers venus d’Europe

Des réseaux de contrebande, spécialisés dans la friperie, s’activent pour inonder le marché local de tonnes de vêtements d’occasion, en camouflant leurs activités avec la complicité de certaines usines dans le Nord et l’Est du Royaume. Cette tendance s’est intensifiée depuis l’annonce de la réouverture des passages frontaliers qui séparent le Maroc des présides occupées, Sebta et Melilia.

Dans sa livraison du 14 juin, le quotidien Assabah révèle ainsi que les barons de la friperie ont conclu des accords en Europe estimés à des millions d’euros pour acheter des tonnes de vêtements d’occasion et les importer illégalement, de différentes manières, au Royaume, profitant de certaines défaillances ou de leurs relations avec certaines usines autorisées à importer les vêtements d’occasion.

Selon les sources du journal, la Gendarmerie royale a annoncé un état d’alerte pour empêcher toute activité contrebandière, notamment celle relative aux vêtements d’occasions. Dans ce sens, des éléments de la Gendarmerie ont arrêté un autocar sur la route reliant Nador à Selouane. Cette opération a permis la saisie d’une quantité importante de vêtements d’occasion, ajoute le quotidien.

Cette saisie importante s’est faite malgré la contestation des propriétaires de la marchandise. Ces derniers assuraient en effet l’avoir achetée aux marchés locaux, sauf que les gendarmes ont campé sur leur position, arguant qu’il s’agit d’une marchandise dont l’origine demeure inconnue et rentre dans le cadre de la contrebande, tant aucune taxe douanière n’a été payée pour un produit étranger.

Dans le même registre, les sources du quotidien Assabah relèvent également qu’une opération similaire s’est déroulée dans le passage frontalier séparant le Maroc du préside occupé de Melilia. D’après le journal, la Gendarmerie royale est parvenue à saisir une quantité importante de vêtements d’occasion, que les propriétaires tentaient de transporter à Nador via deux voitures immatriculées à Melilia.