Les usagers des nouveaux bus affrétés par Foughal à Kénitra, opérationnels depuis six mois, sont nombreux à être d'avis que l'épisode de désordre qui a marqué le fonctionnement de ce réseau de transports en commun pendant onze ans dans leur ville, est désormais terminé.
Avec ses 110 bus neufs actuellement en circulation, la société délégataire, sous contrat avec la commune urbaine de Kénitra, exploite une trentaine de lignes autour des principaux quartiers de cette cité. Des lignes qui desservent également d’autres cités et agglomérations, comme Si Taiebi et Sidi Bouknadel, situés au sud de Kénitra, ainsi que Sidi Yahia El Gharb, à 20 km au nord de cette ville proche de la capitale.
Questionné alors qu’il prenait place à bord d’un des nouveaux bus de Kénitra, un jeune homme n’a pas trouvé assez de mots pour féliciter le travail de la société délégataire: «rien à dire, Kénitra peut s’enorgueillir d’avoir un pareil mode de transport public», a-t-il estimé, alors qu’une femme, assise au fond du véhicule a, elle, tout de même regretté «des retards». «J’aurais aimé que les chauffeurs s’occupent uniquement de la conduite des véhicules, sans avoir la double tâche d’être également receveurs et donneurs des tickets», a-t-elle insisté.
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Dans les locaux de Foughal, le dirigeant de cette société, Mohamed Mrabet argumente en expliquant que «dans tous les pays du monde, et dans toutes les sociétés de transport, il n’existe plus de receveur, c’est une machine qui joue ce rôle, c’est le progrès», et selon lui, le premier bilan semestriel de cette société délégataire est «positif».
«Durant les six prochains mois, nous allons augmenter à 180 bus la flotte totale des véhicules, en espérant améliorer les services sur certains aspects», a souligné Mohamed Mrabet, indiquant que sans l’aide et le soutien de la municipalité, de la préfecture et du conseil régional, ce système de bus n’aurait pas atteint jusqu’ici les objectifs escomptés.
Equipés de caméras de surveillance, d’une rampe pour l’accessibilité aux personnes aux besoins spécifiques, d’un système de billetterie fabriqué au Maroc, ces bus, qui sont fabriqués dans une usine à Skhirat, ont enfin pu combler l'énorme vide en moyens de transports en commun qui caractérisait depuis de nombreuses années Kénitra, la capitale du Gharb.