Justice: relaxe pour les 27 étudiants en médecine poursuivis pour rassemblement non autorisé

Lors d'un sit-in des étudiants en médecine et leur famille devant le siège du Parlement à Rabat. samedi 5 octobre 2024 (Y.Mannan/Le360)

Revue de presseAvec l’acquittement des étudiants en médecine, des médecins internes et résidents interpellés suite à une manifestation devant le CHU Ibn Sina, le dossier est définitivement clos. La page est tournée, selon une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 22/01/2025 à 19h57

La crise des étudiants en médecine est désormais résolue. Avec ce dernier jugement du tribunal de première instance de Rabat, la page est définitivement tournée. En effet, le tribunal a prononcé l’acquittement de 27 étudiants interpellés lors des protestations qui se sont tenues dans la capitale contre la réduction du nombre d’années d’études en médecine, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 23 janvier.

L’acquittement des 27 étudiants poursuivis pour «rassemblement non autorisé et non armé, désobéissance et non-respect des ordres des autorités», est présenté comme «une expression directe de l’indépendance du pouvoir judiciaire, d’autant plus que les étudiants manifestaient pacifiquement, dans le but d’améliorer la qualité de la formation médicale», indique une source du Comité national des étudiants en médecine, citée par le quotidien.

«Ce jugement rend justice aux étudiants, tout en marquant la fin définitive de la crise des étudiants en médecine», souligne la même source. Le ministère public, rappelle le quotidien, avait décidé de poursuivre les 27 étudiants en médecine ainsi que des médecins internes et résidents, tout en les maintenant en liberté provisoire, pour leur participation à une manifestation devant le Centre hospitalier universitaire Ibn Sina à Rabat.

Les chefs d’accusation retenus étaient: rassemblement non autorisé, désobéissance et non-respect des ordres des autorités publiques. Pourtant, le Comité national des étudiants en médecine et en pharmacie avait confirmé, dans un précédent communiqué, que «la manifestation ayant conduit à l’interpellation des étudiants, des médecins internes et des résidents était autorisée et pacifique».

Cette arrestation, souligne le quotidien, «a constitué un tournant décisif dans la crise des facultés de médecine et de pharmacie à l’époque du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui».

Ce dernier, rappelle Al Ahdath Al Maghribia, «avait refusé catégoriquement de s’engager dans un dialogue avec les grévistes pour trouver des solutions à une crise qui a duré presque toute une année universitaire». Cependant, son successeur, Azzedine El Midaoui, dès sa nomination à la tête du département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a su régler définitivement ce conflit et en publier les résultats.

Par ailleurs, ajoute le quotidien, le Comité et les parents des étudiants ont exprimé, lors des audiences, leur pleine confiance dans le système judiciaire. Ils ont également insisté sur le fait que les revendications des étudiants portaient exclusivement sur des aspects pédagogiques, notamment la durée de la formation médicale et l’amélioration de l’encadrement, ainsi que de la formation clinique.

Par Amyne Asmlal
Le 22/01/2025 à 19h57