"Jeudi noir", basta !

Salle comble pour le procès du "Jeudi noir"

Salle comble pour le procès du Jeudi noir . Le360

Revue de presseLa deuxième audience du procès des casseurs du "Jeudi noir" s'est transformée en un théâtre de tension. Le report du procès ne fait qu’échauffer les esprits.

Le 07/05/2013 à 19h45, mis à jour le 07/05/2013 à 21h05

La presse quotidienne datée de ce mercredi 8 mai consacre ses colonnes à la deuxième audience du procès des personnes poursuivies dans le cadre de l’affaire du "Jeudi noir". Mardi matin, la Cour d’appel de Casablanca a vécu au rythme d’une forte tension. Plusieurs dizaines de personnes sont poursuivies pour avoir commis des actes de vandalisme à Casablanca lors du match FAR-Raja disputé le 11 avril dernier.

Les familles se déchaînent

L'Economiste, qui parle du "procès de la casse", livre des détails croustillants de l'ambiance de cette audience. Le quotidien rapporte que des accusés sont poursuivis "sans assistance judiciaire". Et d'ajouter que "la Cour a décidé de joindre tous les dossiers en un seul".

Selon Assabah, "les forces de l'ordre ont été surprises par un sit-in organisé par les familles des personnes interpelées ». Un sit-in pour exprimer leur mécontentement suite au report de l'audience au 14 mai. Selon le quotidien, "les parents des 64 suspects n'ont cessé de scander des slogans appelant à une intervention royale".

Cette audience a été marquée par des échanges vifs voire des injures entre les avocats et le procureur du roi, si l’on en croit les propos de Assabah. Quant à Al Massae, le quotidien révèle que les mineurs poursuivis dans cette affaire seront présentés en début de semaine devant la justice.

En attendant que le verdict soit prononcé dans l’affaire du «Jeudi noir», force est de constater que les peines lourdes notamment d’emprisonnement ne constituent pas l’unique solution pour calmer les esprits, voire remédier au phénomène de la violence dans les stades marocains. Il faut agir en amont pour faire face à ce phénomène, qui gagne de plus en plus du terrain au Maroc, surtout dans le rang des mineurs. On peut comprendre la détresse des familles des jeunes personnes interpellées, mais il est impossible de fermer les yeux sur les dégâts et la terreur dont sont responsables des groupes soit disant fans de football. Eviter la violence dans les stades est la responsabilité de tous à commencer par la famille, l’école, les clubs… 

Par Wadii Charrad
Le 07/05/2013 à 19h45, mis à jour le 07/05/2013 à 21h05