Insolite: Il se fait passer pour un juge pour épouser une magistrate et finit en prison

DR

Revue de presseKiosque360. Un jeune commerçant de friperie a été condamné à quatre mois de prison ferme pour usurpation du titre de juge. L’accusé a usé de plusieurs subterfuges pour se faire passer pour un vrai juge et essayer d’escroquer une magistrate en la demandant en mariage.

Le 08/07/2021 à 21h32

La Chambre d’appel du tribunal correctionnel de Rabat a confirmé, mardi dernier, le jugement de première instance en condamnant un individu poursuivi pour usurpation de titre de juge à quatre mois de prison ferme. Le quotidien Assabah, dans son édition du 9 juillet, souligne que le mis en cause, originaire du quartier Sidi Moumen à Casablanca, a tenté d’escroquer une magistrate en se faisant passer pour un juge au tribunal de commmerce de Rabat. Le jeune homme avait noué une relation avec la juge via Facebook. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre la magistarte et l'accusé avant que ce dernier ne décide de passer à l’acte.

L’accusé a réussi à convaincre la juge qu’il fait partie de sa corporation. Il a gagné sa confiance en lui montrant un macaron réservé aux membres de l’Amicale Hassania des magistrats, une carte professionnelle falsifiée, des photos mémorisées dans son téléphone portable le montrant vêtu de la toge du juge. L’enquête a montré que l’accusé avait profité un jour de l’absence de la magistrate pour porter sa toge et se prendre en photos. Et pour bien ficler les choses, il lui a cité des noms de certains juges connus en les présentant comme étant des collègues ou des amis.

Après l’avoir mise en confiance, il s’est présenté, en août dernier, à la maison de ses parents pour la demander en mariage. C’est après coup que la magistrate a découvert que son «fiancé» n’était pas un juge mais un commerçant de vêtements d’occasion dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca.

Le quotidien Assabah rapporte qu’après avoir été avertie par la juge, la police judicaire lui a tendu, en février dernier, un piège pour l’arrêter et persquisitionner sa maison où ils ont saisi tous les documents falsifiés du faux juge. Son ami, un libraire, qui lui a confectionné le macaron de l’Amicale Hassania des magistrats a été poursuivi pour complicité dans la fabrication d’un document établi par les administrations publiques. Quant au faux juge, ce dernier a été poursuivi pour usurpation de fonction régie par la loi, de port illégal d’une tenue officielle et falsification d’un document delivré par les administrations publiques.

Par Hassan Benadad
Le 08/07/2021 à 21h32