Au marché de gros des fruits et légumes d’Inezgane, entre Agadir et Ait Melloul, le caisson de tomates est passé de 180 dirhams à 80 dirhams. A quelques jours du ramadan, la baisse est notable.
Une information que confirme Abdelhadi Asshimed, délégué des commerçants de ce marché de gros: «l’offre est en ce moment supérieure à la demande, ce qui a clairement affecté positivement le prix des tomates, qui oscillent entre 80 et 130 dirhams le caisson». Selon ce grossiste, «à l’approche du ramadan, il existe une autosuffisance et l’offre actuelle répond largement aux exigences du marché intérieur».
Agriculteur dans cette même région, Hicham Belfdil a expliqué que les prix avaient enregistré une baisse soudaine et notable, qui concerne l'ensemble des sortes de tomates: «la sécheresse, le climat instable ainsi que le coût élevé des engrais et des pesticides avait entraîné une pénurie de production. Mais en ce moment nous assistons à une sorte de retour à la normale».
Abdelaziz El-Manaoui, chef de l'Association Chtouka des producteurs agricoles, confirme lui aussi que l'équilibre requis du prix des tomates sur le marché de gros est revenu à la normale, et a indiqué qu'une réunion s'est tenue cette semaine, au siège de la Chambre d'agriculture d'Agadir, à laquelle ont assisté plusieurs professionnels du secteur.
En présence du directeur des filières agricoles au Maroc et du directeur régional de l'investissement agricole, un certain nombre de préoccupations d'agriculteurs, producteurs et d’exportateurs, leurs attentes et aspirations, ont été exposées.
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Selon cet interlocuteur, la région de Chtouka est l'unique au Maroc à approvisionner les marchés nationaux et internationaux en tomates depuis le mois d'octobre dernier, jusqu’au mois d’avril prochain.
Abdelaziz El-Manaoui a expliqué que les autorités responsables avaient accédé à certaines exigences des professionnels du secteur, en particulier des exportateurs et les producteurs de la région, afin de préserver la production et la commercialisation de tomates à des prix raisonnables, afin de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs, et d’éviter des pertes matérielles.