On ne plaisante pas avec le fisc, dit-on. La citation s’applique aujourd’hui au monde de la Toile où les propriétaires de chaînes (youtubeurs et influenceurs, instagrammeurs, tiktokeurs et autres) devraient déclarer les revenus générés par leur activité.
Et qui dit revenus dit imposition et déclaration. D'autant que ces activités sur la Toile génèrent des revenus importants via des partenariats avec des annonceurs et des enseignes. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 7 juin, «les services de la direction générale des impôts ont adressé, dernièrement, des notifications aux célèbres propriétaires de chaînes sur la Toile pour qu'ils déclarent les revenus générés par leur activité pendant le mois précédent».
Il s’agit de déclarations en matière d’impôts sur le revenu et de taxes sur la valeur ajoutée. L’intervention du fisc, qui est basée sur l’article 220 du code général des impôts portant sur la «Procédure normale de rectification des impositions», s’inscrit dans le cadre de la justice fiscale et de la transparence fiscale, souligne le quotidien.
C’est dans ce cadre, poursuit le journal, que les services des impôts sont à pied d’œuvre depuis plus de deux ans dans le but de cerner et d’identifier les créateurs de contenu et les autres propriétaires de chaînes sur la Toile. Cette base de données servira aux services des impôts pour inviter les contribuables en question à déposer leur déclaration.
Ces démarches de la direction générale des impôts, ajoutent les mêmes sources, s’inscrivent dans le cadre du contrôle fiscal du e-commerce ayant pour objectif d’intégrer cette économie parallèle dans le circuit officiel. Ce qui permettra de renforcer et d’optimiser les ressources budgétaires de l’Etat. Surtout, fait remarquer enfin le quotidien, que les propriétaires de chaînes sur la Toile, qualifiés de «néo-riches», génèrent des revenus importants qu’ils ne déclarent pas intégralement.