Impliquée dans une affaire de détournement, «la dame de fer» du Souss écope de cinq ans de prison

Une prison.

Revue de presseLa chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers vient de rendre son verdict dans une affaire de détournement et d’abus de confiance dans le Souss, en condamnant la principale mise en cause à une peine de cinq ans de réclusion criminelle. Les détails dans cette revue de presse tirée des quotidiens Al Akhbar et Assabah.

Le 06/10/2023 à 21h03

Le feuilleton judiciaire de l’affaire des détournements, de falsification, d’escroquerie, de faux et usage de faux et d’abus de confiance dans un grand groupe d’investissement dans le Souss, ayant démarré à Agadir, se poursuit à la cour d’appel de Rabat.

La principale mise en cause dans cette affaire, alias la «dame de fer» du Souss, ayant mis la main sur l’archive des entreprises du groupe, a été condamnée, jeudi, par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers, en première instance, à une peine de cinq ans de réclusion criminelle.

Ce verdict a été rendu public par la juridiction de Rabat, après la saisie de la cour de cassation par les avocats de la mise en cause. Car, rapportent les quotidiens Assabah et Al Akhbar dans leur édition du week-end des 7 et 8 octobre, «la cour d’appel d’Agadir avait condamné la mise en cause le 28 février 2022 à une peine de dix ans de réclusion criminelle, aggravant la peine de cinq ans de prison ferme prononcée, le 9 novembre 2021, à l’égard de la prévenue en première instance». Après appel, «la Cour de cassation a annulé le verdict rendu à Agadir, en matière criminelle, en renvoyant le procès et les parties devant la cour d’appel de Rabat», indique Al Akhbar.

La dame, accusée d’avoir détourné 150 millions de dirhams, a également été condamnée à verser aux plaignants la somme de 140 millions de dirhams.

Lors du procès, explique Assabah, «la mise en cause a nié catégoriquement les faits qui lui étaient reprochés, précisant à la cour, présidée par le magistrat Saif Eddine Erbou, qu’il s’agit d’une affaire de vengeance», alors que «les avocats de la partie civile avaient précisé à la cour que l’accusée avait cédé à ses fils plusieurs biens immobiliers et transféré illégalement des sommes d’argent importantes à l’étranger».

Le notaire impliqué dans cette affaire a, quant à lui, été condamné à une peine de deux ans et demi de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 50.000 dirhams et de verser à la partie civile une somme de trois millions de dirhams, indique Al Akhbar. De même, «46 actes établis par le mis en cause ont été annulés», souligne le quotidien.

Les deux quotidiens ajoutent enfin que «la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat a refusé les requêtes de la défense de «la dame de fer» pour lui accorder la liberté provisoire en raison de son état de santé».

Par Mohamed Younsi
Le 06/10/2023 à 21h03