Les chiffres de la séroprévalence des hépatites virales (HV) au Maroc sont inexistants. Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime la prévalence de l’HVB à 2% chez la population générale et 1,2% pour l’HVC, au Maroc, l’épidémiologie des HV n’est pas précisément bien connue.
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Aucune étude nationale sérologique n’a été réalisée pour évaluer l’ampleur réelle du problème lié à ces infections auprès de la population générale.
Le ministère de la Santé a donc décidé de lancer une enquête, la première du genre, selon le département d’Anas Doukkali.
Menée en collaboration avec l’OMS, l’Unicef et les autorités locales, cette enquête a pour principal objectif de fournir des données épidémiologiques sur les HV et de préciser leur séroprévalence auprès de la population générale âgée de cinq ans et plus.
La plupart des personnes contaminées par l’HVB et/ou l’HVC ignorent leur infection chronique. Elles sont, néanmoins, exposées à un risque élevé de développer une complication grave du foie, à savoir la cirrhose et le cancer du foie et peuvent transmettre, sans le savoir, l’infection à autrui.
C’est dans ce contexte que cette première enquête nationale de séroprévalence des HV touchera un échantillon de 13 500 participants appartenant à 4 575 ménages, répartis au niveau de toutes les régions du Royaume.
Durant la période de l’enquête, 17 équipes d’enquêteurs du ministère de la Santé seront mobilisées pour assurer la collecte de données sur le terrain. Des prélèvements sanguins seront réalisés, en plus du renseignement d’un questionnaire sur les connaissances de la population et les habitudes de vie pouvant constituer un risque pour transmettre ces infections.
A l’issue de cette enquête, les résultats des prélèvements seront transmis aux participants et une prise en charge sera assurée, pour les cas positifs, au niveau des structures de santé.
