Consommation de drogue, rassemblement et violation de l’état d’urgence sanitaire. Ce sont les principaux griefs retenus contre une vingtaine de personnes arrêtées récemment à Harhoura, à une quinzaine de km au sud de Rabat. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 29 avril, les personnes en question ont été arrêtées dans une résidence privée de cette zone côtière, au terme d’une campagne menée conjointement par les autorités locales et les services de la gendarmerie royale.
Les personnes en question, des jeunes de sexe masculin, se trouvaient dans une villa aménagée sise à Casino plage où elles se rencontraient clandestinement pour, notamment, consommer le narguilé (chicha). Selon le quotidien, une fois au poste, les éléments de la gendarmerie ont procédé au relevé de l’identité de chacun d’entre eux avant de les relâcher, sur ordre du Parquet. Ils n’ont retenu que le locataire de la villa, qui a été mis en détention provisoire.
Ce dernier a d’ailleurs été déféré, par la suite, devant le procureur du roi. Il devra notamment répondre des chefs d’inculpation portant sur l’aménagement d’un lieu de consommation clandestin de narguilé et de drogue et sur le non-respect des dispositions de l’état d’urgence sanitaire.
Selon Al Akhbar, les brigades conjointes de la gendarmerie royale et des autorités locales procèdent régulièrement, depuis le début de ce mois de Ramadan, à des descentes dans ce quartier huppé. Ces actions menées par les autorités interviennent après la dénonciation des voisins du quartier, qui se plaignent de tapage nocturne et mouvements incessants de personnes étrangères à leur quartier. Or, comme cela a été décidé par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie, les déplacements nocturnes sont strictement interdits au-delà de 20h00.
Pourtant, souligne le quotidien, depuis le début du mois sacré et avec la fermeture des cafés et autres établissements de nuit, des villas de location, dans cette zone côtière, ont été aménagées pour servir de lieux de rencontres avec sexe, consommation de drogue et de narguilé. Elles sont fréquentées, principalement, par des jeunes de Rabat et de Témara. Les descentes régulières des forces de l’ordre dans ces habitations, suite aux plaintes des voisins, ont conduit à plusieurs arrestations et à des saisies de drogues, de quantités importantes de tabac de narguilé, ainsi que d'instruments utilisés pour leur consommation.
Par ailleurs, souligne le quotidien, l’une de ces descentes a permis l’arrestation de deux jeunes gens pour vol qualifié avec utilisation d’armes. Les deux jeunes, nés respectivement en 1994 et 2002, ont été déférés devant le Parquet près la Cour d’appel. Al Akhbar précise d’ailleurs qu’ils appartiennent à un gang criminel dont les autres membres sont actuellement activement recherchés.