Il s’agit d’un «moment historique» dans le processus d’interaction de la législation nationale avec les personnes en situation de handicap. C’est l’expression formulée par la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, pour souligner la concrétisation de ce projet. Ce dernier s’inscrit dans l’accompagnement du chantier royal de la protection sociale et de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, notamment l’article 34.
Lors d’un point de presse conjoint avec le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, à l’issue de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement, la ministre a indiqué que «l’approbation du projet de décret n° 2.22.1075 relatif à l’octroi de la carte de personne en situation de handicap constitue un saut qualitatif sur le plan social et au niveau des droits de l’Homme».
Cette carte, a-t-elle précisé, est le fruit d’une approche participative avec les secteurs concernés et la société civile, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 mai.
Ce document, qui a été pensé pour la première fois en mai 1982 dans le cadre de la loi relative à la protection sociale des aveugles et des déficients visuels, garantit des prestations sociales, médicales et paramédicales aux bénéficiaires, dont le nombre s’élève à environ 2.2 millions de personnes, estiment les sources du quotidien.
Cette législation permettra aussi de barrer la route aux personnes qui simulent un handicap à des fins de mendicité, fait remarquer le quotidien. Et de préciser que «l’octroi de cette carte sera soumis à des critères bien définis par les lois en vigueur, en prenant en compte le dossier médical et le volet social».
Ce projet intervient en application de la loi-cadre n° 97.13 relative à la protection et la promotion des droits des personnes en situation de handicap, en adoptant une démarche progressive dans la mise en œuvre de ses dispositions.