Guerres entre gangs armés à Sebta, des Marocains impliqués

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Revue de presseKiosque360. Les habitants de certains quartiers du préside occupé de Sebta vivent dans une peur permanente après la multiplication des violences entre bandes rivales. Le dernier affrontement a fait un blessé grave. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 13/09/2022 à 21h48

La police nationale espagnole a ouvert une enquête sur les violents affrontements avec armes à feu qui ont opposé deux bandes rivales marocaines dans la ville occupée de Sebta. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 14 septembre, qu’au cours de ces affrontements, un mineur a été grièvement blessé. Les services de sécurité n’excluent pas l’implication de ces bandes dans le grand incendie qui a ravagé, il y a quelques jours, 130 hectares du massif forestier. Des sources indiquent que la vengeance et les règlements de comptes sont derrière ces violences, dont l’une avait causé la mort d’un enfant marocain.

Malheureusement, les autorités espagnoles ont toujours eu du mal à appréhender les chefs de ces bandes. C’est le cas dans ces derniers affrontements où la police attend le feu vert des médecins pour interroger le mineur blessé afin de savoir si son passage dans la zone de fusillade était fortuit ou si le jeune homme est lié à l’un des réseaux criminels.

Les habitants de ces quartiers vivent dans la peur face à la forte hausse de l’insécurité. D’autant que les membres de ces bandes n’hésitent pas à brûler les voitures et à commettre des vols avec violence quand l’un d’eux est arrêté par la police.

Assabah souligne que la ville occupée connaît, de temps en temps, des incendies qui causent d’énormes dégâts aux propriétés privées et publiques. C’est ce qui a poussé les habitants à protester contre la hausse du taux de criminalité dans la ville. Les propriétaires des boites de nuit et certains clubs de jeunes ont porté plainte contre les agissements d’individus cagoulés. Une source souligne que ces réseaux criminels sont dirigés par des Marocains ayant la nationalité espagnole.

Les pertes subies par ces bandes après la fermeture des frontières avec le Maroc et la baisse des recettes du trafic de drogue (cocaïne) les ont poussées à commettre des vols à main armée. La police espagnole a effectué de nombreuses descentes dans les maisons et les dépôts appartenant à des individus soupçonnés d’être impliqués dans les fusillades nocturnes. Des pistolets, des fusils, de grosses quantités de drogue et d’argent, ainsi que des voitures de luxe, ont été saisis.

Par Hassan Benadad
Le 13/09/2022 à 21h48