Gros scandale de détournement de trafic téléphonique

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le procès de Karim Zaz, ancien patron de Wana, et d'une dizaine de personnes pour détournement de trafic télécoms international s'annonce riche en rebondissements.

Le 06/03/2014 à 00h59

Un gros scandale s'accapare la Une de la presse quotidienne à paraître ce jeudi 6 mars. Il est question de détournement de trafic téléphonique international. Une dizaine de personnes sont poursuivies en justice dans le cadre de cette affaire, à commencer par Karim Zaz, ancien directeur général de Wana. Al Akhbar fait savoir que l'enquête de la BNPJ de Casablanca a été déclenchée suite à une plainte déposée par les trois opérateurs télécoms à savoir Maroc Telecom, Meditel et Wana. S'agissant des mis en cause, le journal rappelle que Zaz a passé deux jours en garde à vue chez la police judiciaire chargée des crimes financiers de Casablanca avant d'être déféré, mercredi, en compagnie de onze personnes devant le parquet. "D'autres prévenus sont également recherchés", croit savoir le journal. Selon les premières indications, "Zaz est accusé d'avoir créé six sociétés spécialisées dans la piraterie et le détourenement du trafic télécoms international".Enquête minutieuse

Assabah nous apprend que les investigations ont duré une année et demi. Le quotidien fait état d'une enquête minutieuse qui a permis d'accumuler des preuves irréfutables. Et de préciser que "la police judiciaire a réalisé son enquête avec la contribution de la brigade criminelle d'Interpol et de l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT)". Le journal parle d'un réseau dangereux qui s'appuie sur des sociétés fictives, dont certaines sont domiciliées en France, et d'autres au Maroc".L'Economiste fait référence à ce procès sans citer le nom de Karim Zaz. Pour le quotidien économique, la procédure enclenchée par la justice reflète la détermination de l'Etat à sévir contre les fraudeurs. Le journal qualifie la technique utilisée d'ingénieuse. "Le mode opératoire consiste à acheminer un trafic international via Internet. Ce trafic est ensuite réinjecté dans le réseau pour ressortir via la carte SIM d'un opérateur national. Le tout au prix d'une communication locale. La différence passe dans les poches des trafiquants", explique le quotidien. L'Economiste estime que le détournement du trafic représente entre 5 et 10% du trafic global, soit 4 milliards de DH. Le pocès de Karim Zaz et des personnes soupçonnées de faire partie d'un réseau spécialisé dane le détournement des communications téléphoniques internationales s'annonce riche en rebondissements. Si certains observateurs s'attendent à un long procès, des sources judiciaires avancent que la BNPJ a réuni des preuves solides. Les chefs d'inculplation sont lourds, pour ne citer que celui de la constitution d'une bande criminelle.

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Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/03/2014 à 00h59