Dans une déclaration pour Le360, Mohamed Amine Zouhair, professeur de comptabilité dans un centre de soutien scolaire à Marrakech, souligne le droit des enseignants de revendiquer leurs droits, mais il met également, et surtout, en avant leur devoir de prioriser l’intérêt de l’élève.
Il décrit surtout le contexte crucial dans lequel se trouvent les élèves de deuxième année de baccalauréat, qui passeront l’examen national en fin d’année, une étape décisive dans leur parcours éducatif.
Jihane Rokbani, élève en deuxième année de baccalauréat en économie, exprime les difficultés d’apprentissage rencontrées par les élèves suite à la réduction du temps d’étude causée par la grève, notamment dans les matières principales de l’examen national.
Elle explique notamment à quel point il est compliqué d’apprendre en ligne et avec trois heures seulement de cours de soutien par semaine, indiquant que certains élèves ne peuvent même pas accéder à ces cours.
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De son côté, Adam Ould Hamriya, élève en deuxième année de baccalauréat, se plaint de l’insuffisance des jours de cours par semaine, limités aux lundis et vendredis à cause des grèves. Le jeune garçon déplore la situation des élèves du public qui n’ont eu aucune évaluation depuis le début de l’année scolaire, alors que ceux du privé en sont à leur deuxième évaluation du premier semestre. C’est cette situation qui a poussé plusieurs élèves à se tourner vers les cours particuliers, résume-t-il.
La question centrale demeure: jusqu’à quand les grèves des enseignants continueront-elles? Les syndicats de l’éducation maintiennent leur position, intensifiant leurs actions contre le ministère, afin d’obtenir l’abandon du nouveau statut unifié. Quant au département de Chakib Benmoussa, il a fait savoir sa disposition à ouvrir un dialogue sous condition du retour des enseignants à l’école.
Au centre de ce bras de fer, les élèves du baccalauréat sont dans l’incertitude par rapport à leur avenir.