A Casablanca, les déchets inertes, produits par l'activité de construction, sont abandonnés dans la nature, au grand dam des habitants qui n’en peuvent plus des débris de chantiers, des agrégats d'enrobés ou encore des montagnes de déchets d'enrobés bitumineux.
Les habitants ne cessent d’alerter les responsables du danger que présentent ces déchets inertes. Leur appel semble avoir été entendu par le Conseil de la ville qui a annoncé dernièrement qu’il compte faire de la propreté de la métropole une priorité, en accordant une attention particulière à l’aspect environnemental de Casablanca, tout en parvenant à une issue qui évitera une catastrophe écologique à la ville la plus peuplée du Maroc.
Approché par Le360, El Mehdi Limina, coordinateur de la Coalition associative pour la protection de l’environnement, a indiqué que les habitants ne supportent plus de vivre à proximité des déchets du BTP, rappelant que Nabila Rmili avait entamé sa mission de maire de Casablanca en s’attaquant à la gestion des déchets inertes, émanant des chantiers de construction, entassés un peu partout dans la métropole. Elle avait promis une opération de nettoyage de grande ampleur.
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Le coordinateur de la Coalition associative pour la protection de l’environnement a donc appelé les autorités compétentes à prendre des décisions urgentes pour remédier à ce problème, afin de mieux protéger la santé des habitants de la ville et de redorer son image.
De son côté, l’adjoint de la maire de Casablanca, Ahmed Afilal, chargé de la propreté, a souligné que le Conseil de la ville est en train de penser à des solutions et à des stratégies pour réduire le dilemme environnemental des déchets inertes.
Il a également fait savoir que le Conseil de Casablanca compte débattre, lors de la session de février, d'une décision fiscale consistant à infliger des amendes aux promoteurs immobiliers et aux entreprises qui sont les premiers responsables de ces déchets inertes, mais aussi aux citoyens. Ils seront donc tenus de payer des sommes d’argent équivalant aux quantités de déchets qu’ils produisent.
L'adjoint de la maire de Casablanca a également relevé que le Conseil de la ville est en train de négocier pour affecter une partie des carrières, situées près de la ville, aux déchets inertes, en attendant qu’un budget spécifique leur soit alloué.