La situation hydrique du Royaume est fortement impactée par les changements climatiques. C’est un constat que ne cessent de rappeler pratiquement tous les acteurs publics, qu’ils soient ou pas directement liés à la gestion de l’eau dans notre pays. Cette fois, c’est au tour de l’Association marocaine de l'eau potable et de l’assainissement (AMEPA) de tirer la sonnette d’alarme.
La situation au Maroc interpelle tous les intervenants et demande une meilleure gestion des ressources hydriques, soulignent les responsables de l’association cités par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du week-end des 22 et 23 octobre. Pour faire face à la situation, l’association propose plusieurs pistes de travail, ou même des solutions.
Ainsi, selon l’association, la gestion du déficit hydrique passe par une meilleure gestion des ressources en eaux souterraines et superficielles et la promotion des technologies innovantes dans le domaine de l’eau, notamment le dessalement d’eau de mer. L’association préconise le développement soutenu de la réutilisation des eaux usées épurées et la réalisation d'interconnexions entre les bassins hydrauliques. Elle a, en outre, insisté sur l’importance de la sensibilisation des usagers à la rationalisation de l’utilisation de l’eau et la rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale.
En d’autres termes, les solutions proposées par l’association consistent à activer et finaliser le Plan national de l’eau, l’accélération et la mise en œuvre du Programme national d’alimentation en eau potable et d’irrigation et le développement de la réutilisation des eaux usées traitées.
La quatrième solution réside dans la préservation des eaux souterraines, notamment à travers l'interdiction du pompage illégal et du creusement anarchique des puits. Pour ce qui est de la cinquième solution, elle consiste à accélérer la cadence des réalisations des infrastructures pour la mobilisation des ressources et de la production de l’eau potable. Les deux autres solutions se résument à optimiser le coût des projets de mobilisation et de production de l’eau et à tenir compte des ressources en eau dans l’aménagement du territoire.
Ce sont d’ailleurs les recommandations issues d’un séminaire sur «la gestion des déficits hydriques en relation avec les changements climatiques» organisé, mercredi, à l'initiative de l'AMEPA, précise le quotidien. Cet événement a connu la participation de près d’une centaine d’acteurs et intervenants dans le secteur de l’Eau. Il a été l’occasion de passer en revue la situation hydrique actuelle et d’échanger sur les contraintes et les solutions efficientes mises en œuvre et à mettre en œuvre pour faire face à cette situation.