L’épidémie de la triche qui s’est propagée, depuis des années, dans les lycées et les collèges a contaminé les étudiants qui passent les concours d’accès aux facultés de médecine. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des cas de triche, enregistrés vendredi dernier, au concours d’accès à ces facultés. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 1er août, que des captures d’écran montrent des échanges de discussion au sein d’un groupe privé sur les réseaux sociaux, dédié aux examens de médecine.
Les candidats se sont échangés, à travers cette application, les fuites des examens ainsi que les réponses aux questions posées dans les épreuves écrites. Les professeurs et les professionnels du secteur considèrent qu’il s’agit d’un précèdent fâcheux chez des étudiants censés être parmi l’élite. Les observateurs n’ont pas hésité à lier ces cas de triche avec le niveau des étudiants qui ont passé cet examen sachant que c’est la première année où le ministère a fixé la moyenne d’accès à la faculté en dessous de 12 sur 20.
Le quotidien Assabah souligne que des médecins et des étudiants en médecine ont posté des messages sur les réseaux sociaux dans lesquels ils portent la responsabilité des fuites et de la triche au ministère de tutelle. Ils reprochent à ce département d’avoir organisé un examen national unifié dans toutes les régions qui, plus est, n’a pas commencé à la même heure. Chose qui a entrainé la fuite des épreuves à partir de certaines facultés.
Plusieurs médecins et étudiants ont, via des groupes sur les réseaux sociaux, critiqué la façon avec laquelle le ministère commence à gérer ce secteur. Ils estiment que l’élargissement de la base de formation a été faite avec beaucoup de précipitation avec la réduction de la note moyenne d’accès à la faculté et celle de la durée de formation ainsi que l’intégration des étudiants d’Ukraine. Tous ces facteurs ont semé le chaos dans le secteur au moment où des étudiants s’apprêtent à obtenir leur diplôme sans qu’ils n’aient bénéficié d’un seul jour de formation sur le terrain sans oublier leur précarité financière dans laquelle ils vivent.