En début de semaine, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) a interpellé le chef du gouvernement, l’exhortant à intervenir urgemment pour mettre un terme à la marginalisation persistante de ses propositions concernant le projet de décret relatif à la fixation des prix des médicaments.
Un communiqué de la CSPM reproche au ministère de la Santé d’avoir élaboré ce texte en ignorant délibérément les recommandations préalablement soumises par la profession, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 31 juillet. La Confédération déplore une telle exclusion, jugée contraire aux principes du dialogue social et d’une gouvernance participative.
Dans sa correspondance, elle alerte sur les conséquences néfastes que ce décret pourrait provoquer, menaçant la stabilité d’un secteur déjà fragilisé. Les pharmaciens s’inquiètent en effet des répercussions de cette réforme, conduite sans concertation et sans prise en considération des équilibres indispensables à la pérennité de leur profession.
Pour pallier ces lacunes, la CSPM a formulé des propositions qu’elle qualifie de «pragmatiques, scientifiques et responsables», visant à concilier le pouvoir d’achat des citoyens avec la mission sanitaire et sociale des officines. Elle souligne également la nécessité d’une rationalisation des dépenses des caisses d’assurance, essentielle à la réussite de l’assurance maladie obligatoire.
Toutefois, regrette-t-elle, l’absence d’une démarche inclusive compromet l’atteinte de ces objectifs, au détriment de la justice, de l’efficacité et de la stabilité du système pharmaceutique national. La version actuelle du projet, estime la CSPM, ne traite les déséquilibres que partiellement, privilégiant une approche fragmentaire au détriment d’une vision globale, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Un choix qui, selon elle, pourrait précipiter des milliers de pharmacies vers la faillite. Face à cette urgence, la Confédération en appelle à une intervention immédiate des plus hautes autorités pour que ses propositions –fondées sur l’inclusivité et le réalisme– soient enfin prises en compte.
En conclusion, les pharmaciens plaident pour l’abandon des décisions unilatérales et l’ouverture d’un dialogue constructif, seul garant d’une réforme équilibrée et pérenne.







