Une odeur nauséabonde, émanant de la décharge publique située sur la route de Sidi Harazem, s’insinue dans les couloirs du CHU Hassan II de Fès, incommodant gravement les patients et le personnel soignant. Ce fléau olfactif ne se limite pas à l’hôpital: il s’étend jusqu’aux tribunaux de la ville, ainsi qu’à plusieurs quartiers de l’arrondissement Saïss, pourtant éloignés du site.
L’indignation gronde parmi les habitants et les observateurs, qui dénoncent l’inaction des autorités face à ce qui s’apparente à une catastrophe écologique et sanitaire annoncée. Ces effluves toxiques atteignent même la faculté de médecine et le complexe sportif, soulevant des inquiétudes quant à l’accueil des futures compétitions internationales, telles que la Coupe d’Afrique ou la Coupe du Monde, rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 14 août.
Les solutions temporaires mises en place jusqu’ici ayant échoué, la colère monte. Associations et acteurs de la société civile pressent la commune d’agir sans délai pour éviter le pire.
Rappelons que ce problème persiste depuis des années, s’aggravant chaque été avec l’élévation des températures, exacerbant ainsi les risques pour la santé des habitants. Sensible à leur mobilisation, le Wali a ordonné la formation d’une commission mixte, réunissant des représentants de la wilaya, de la commune, de l’Agence du Bassin Hydraulique d’Oued Sebou et de la société régionale multiservices, relaie Assabah.
Après une visite sur le terrain, celle-ci a reconnu l’urgence de la situation et préconisé des mesures immédiates pour atténuer les nuisances. En attendant un projet intégré promettant un traitement radical de la décharge –évoqué dans un communiqué de la commune– les autorités ont recours à des pulvérisations, pour masquer temporairement les odeurs. Une solution jugée insuffisante par les habitants, excédés, qui exigent des actions concrètes et pérennes.








