Fès: onze accusés, dont un député au Parlement, devant le tribunal spécialisé dans les crimes financiers

Abdesslam Bekkali, maire RNI de Fès. 

Abdeslam Bekkali, maire (RNI) de Fès.. DR

Revue de presseA Fès, le juge de la Chambre criminelle près la Cour d’appel chargée des crimes financiers doit entamer demain, mardi 17 octobre 2023, le procès de plusieurs élus locaux, impliqués dans une vente aux enchères frauduleuse de voitures préalablement saisies. Un député du RNI est lui aussi jugé dans le cadre de cette affaire. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/10/2023 à 19h04

Le juge de la Chambre criminelle près la Cour d’appel chargée des crimes financiers doit entamer demain, mardi 17 octobre 2023, un procès à propos duquel seront jugés Abdelkader Boussairi, député de la première Chambre du Parlement, et Abdeslam Bekkali, maire de Fès, tous deux élus aux couleurs du Rassemblement National des Indépendants (RNI, coalition gouvernementale), ainsi que d’autres élus de cette commune urbaine de la région de Fès-Meknès.

Ce député, de même que dix autres co-accusés dans cette affaire, sont poursuivis en état d’arrestation.

Abdeslam Bekkali, maire de la ville, doit quant à lui comparaître en état de liberté provisoire, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 17 octobre 2023.

Préalablement, le procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès avait retenu contre l’ensemble des accusés les chefs d’inculpation suivants: «corruption», «détournement de fonds», «dilapidation de deniers publics» et «abus de pouvoir».

Ce magistrat les avait directement renvoyés devant le juge près la Chambre criminelle chargée des crimes financiers, sans qu’ils ne soient auditionnés par le juge d’instruction, conformément aux termes de l’article 73 du Code de procédure pénale.

Selon Al Ahdath Al Maghribia, un autre élu, premier vice-président de l’arrondissement de Jnane Et Ouard, qui comparaît lui aussi dans cette affaire,  est accusé de «chantage» et d’avoir «exigé un pot-de-vin» afin d’offrir à un contribuable un service qui relève de sa compétence.

Ce contribuable, qui a informé le Parquet de cette demande délictueuse, a coopéré avec des agents de la Police judiciaire, afin que ce conseiller communal puisse être arrêté en flagrant délit, en possession d’une somme de 15.000 dirhams.

Selon Al Ahdath Al Maghribia, Abdelkader Boussairi, député à la première Chambre du Parlement et troisième vice-président de la commune urbaine de Fès, a d’ores et déjà été révoqué de son mandat d’élu local par le tribunal administratif de Fès, suite à une demande formulée par le Wali de la région de Fès-Meknès.

Député au RNI, Abdelkader Boussairi serait donc impliqué dans une affaire de vente aux enchères frauduleuse de véhicules saisis et placés à la fourrière municipale.

Ces voitures se sont retrouvées à être vendues à bas prix, comme si elles auraient dû être envoyées à la fourrière, alors qu’elles étaient encore en bon état de marche.

En conséquence, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès a décidé de poursuivre ce député et l’ensemble des co-accusés dans cette affaire pour «détournement de fonds», «dilapidation de l’argent public», «abus de confiance» et «falsification de documents officiels».

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Par Hassan Benadad
Le 16/10/2023 à 19h04