«Avec une capacité de rétention actuelle de seulement 16%, soit 184 millions de mètres cubes, contre 26% l’année précédente à la même période, la situation du barrage Idriss 1er est préoccupante», alerte Nourredine Serghini dans une déclaration pour Le360, ajoutant que «le niveau actuel du barrage ne permettra de fournir de l’eau potable à la population que pour les deux prochaines années».
«Le barrage Idriss 1er, construit en 1973 sur l’oued Innaouen, dans la province de Taounate, avait initialement pour vocation de protéger des inondations et d’irriguer les terres agricoles avoisinantes. Désormais, il doit également assurer l’approvisionnement en eau potable des villes de Fès et Meknès», fait savoir le responsable.
Face à cette crise imminente, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a lancé un projet d’envergure en août 2022. Selon un communiqué, ce projet, d’un coût total de 1,7 milliard de dirhams financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), consiste à ériger une prise d’eau permettant de capter l’eau brute depuis le barrage Idriss 1er, de la traiter dans une station dédiée, puis de la distribuer aux villes de Fès et Meknès ainsi qu’aux zones environnantes.
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La réalisation de ce projet permettra non seulement de garantir la sécurité hydrique de la région jusqu’en 2030, mais aussi d’améliorer les conditions de vie des habitants et de soutenir le développement économique et social de la région.