Faux tests PCR: un ex-député du PJD condamné à deux ans de prison ferme

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Revue de presseKiosque360. L’ex-député et secrétaire régional du PJD dans la région de Drâa Tafilalet a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de première instance d’Errachidia. Le dirigeant islamiste était impliqué dans une affaire de falsification d’attestation de dépistage au Covid-19.

Le 26/02/2021 à 22h24

Le tribunal de première instance d’Errachidia a condamné à deux ans de prison ferme un ex-parlementaire de PJD impliqué dans une affaire de falsification de certificat de dépistage au Covid-19. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (27 et 28 février) que l’administrateur de l’hôpital, qui avait délivré cette fausse attestation, a écopé de 3 ans de prison ferme avec l’interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant cinq ans. Quant au candidat au concours de la police, il a été condamné, en compagnie de son frère, à un an de prison ferme. Son deuxième frère qui avait, lui aussi, trempé dans cette falsification a écopé de six mois de prison avec sursis.

Le scandale a éclaté quand le dirigeant islamiste était intervenu en faveur d’un jeune homme atteint de coronavirus afin qu’il obtienne un faux certificat de dépistage négatif. Ce dernier, qui passait alors un concours de gardien de la paix, devait fournir cette attestation aux responsables de l’Institut royal de police de Kenitra. Le candidat, qui avait réussi dans les épreuves écrites du concours de gardien de la paix, a été convoqué pour passer l’oral. Sauf que l’Institut de police de Kenitra avait exigé des candidats une attestation de test négatif au coronavirus.

Le quotidien Assabah rapporte qu’après avoir effectué le test, le candidat a été déclaré positif au Covid-19 et qu’il lui était désormais impossible de passer l’épreuve. Les frères du candidat avaient alors contacté le secrétaire régional du PJD dans la région de Drâa Tafilalet pour qu'il intercède auprès de l’administrateur de l’hôpital Moulay Cherif afin de lui délivrer un faux certificat de dépistage négatif.

Mais les responsables de l’Institut royal de police de Kenitra ont rapidement découvert le pot aux roses. D’autant plus que l’attestation falsifiée était signée par un responsable administratif et que le cachet n’était plus utilisé par la direction de l’hôpital. Le candidat a été arrêté sur le champ et n’a pas tardé à reconnaître les faits puis à dénoncer ses complices dont ses deux frères, l’administrateur de l’hôpital et le dirigeant du PJD qui furent tous arrêtés et poursuivis en justice.

Par Hassan Benadad
Le 26/02/2021 à 22h24