Tout est parti de quelques sites d’information tunisiens comme «Tunisie numérique», le 27 septembre, et la rumeur a été reprise essentiellement par des sites algériens, puis largement partagée sur les réseaux sociaux.
En gros, la rumeur fait état de la décision du transporteur national marocain, Royal Air Maroc (RAM), d’abandonner l’usage de la langue française sur ses avions, et surtout pour ce qui est des instructions de sécurité données aux voyageurs avant chaque vol comme le stipulent les normes internationales en la matière. À la place, la compagnie marocaine se limiterait aux langues arabe et anglaise.
Pour les médias qui ont relayé cette fausse information, le raccourci était tout trouvé. Ils ont fait le lien entre cette décision fictive de RAM et le froid que traversent actuellement les relations entre Rabat et Paris.
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Interrogée par Le360, une source informée a catégoriquement nié l’existence d’une telle décision. «La langue française est toujours utilisée à bord des vols de RAM, que ce soit pour les instructions de sécurité aux voyageurs comme lors de tout le processus», affirme la même source qui explique qu’il y a parfois des exceptions. C’est le cas, et cela remonte à longtemps, pour des vols à destination de pays anglophones (Pays du Golfe, Royaume-Uni, Amérique du Nord et Afrique anglophone) où les personnels de RAM communiquent avec les clients en langues arabe et anglaise.
La même source rappelle par ailleurs que RAM utilise toujours la langue française, aux côtés de l’arabe et de l’anglais, dans sa communication institutionnelle et via tous les supports.
En plus de l’arabe et du français, le transporteur aérien utilise même le wolof sur des destinations vers des pays subsahariens comme le Sénégal.