L’Agence européenne de police criminelle (Europol) intensifie actuellement des opérations d’investigation visant des Marocains résidant dans les pays de l’Union européenne.
Selon le quotidien Assabah, qui évoque ce sujet dans son numéro du week-end des 6 et 7 juillet, ces opérations, menées en coordination avec la police nationale espagnole, ont lieu particulièrement dans les deux présides occupés de Sebta et Melilia.
Les personnes et les véhicules sont minutieusement contrôlés au moment de leur transit par les passages frontaliers qui séparent les deux villes du Royaume. Cette opération a été lancée depuis le début de l’été, début de la campagne de transit des MRE.
Les autorités espagnoles, poursuit le quotidien, ont mis en place des dispositifs et des équipement électroniques de dernier cri pour contrôler les frontières. Le but étant de traquer les personnes recherchées en Europe et de les intercepter au moment où elles tentent de regagner leur pays d’origine.
Les équipements de contrôle sont de dernière génération, et comprennent un dispositif de fibres optiques, des caméras et un dispositif de reconnaissance faciale. Le dispositif a permis une première prise mercredi dernier.
C’est ainsi que les autorités espagnoles ont annoncé l’arrestation d’un ressortissant marocain qui fait l’objet d’un avis de recherche lancé par les autorités judiciaires italiennes. Le MRE recherché pour homicide, a été arrêté au moment où il tentait de traverser le passage frontalier. Il sera remis aux autorités italiennes.
Le même dispositif sécuritaire a permis l’arrestation d’un ressortissant belge, cette fois, à la frontière maritime de Tarifa. Il a été, lui aussi, interpellé conformément à un avis de recherche lancé par les autorités belges, pour son implication dans plusieurs crimes graves, et sera remis aux autorités de son pays. Il est poursuivi pour trafic de drogue, formation de gang criminel, possession d’armes à feu, entre autres.
Cet individu a été intercepté lors d’un contrôle dans le port de Tarifa au sud de l’Espagne alors qu’il tentait de se rendre au Maroc, souligne le quotidien. D’après les autorités espagnoles, les procédures de transfert de ces personnes sont conformes à la loi. Les personnes arrêtées doivent au préalable faire l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Europol.
Par ailleurs, affirme le quotidien, les autorités espagnoles ont reçu une aide communautaire de 2,4 millions d’euros pour l’acquisition d’équipements nécessaires aux contrôles sécuritaires dans les points de passage frontalier avec le Maroc.