Étude: au Maroc, l’âge moyen du premier rapport sexuel est de 18 ans

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Revue de presseKiosque360. Chez les jeunes Marocains, la vie sexuelle démarre à un âge précoce. La plupart d’entre eux ont eu leur premier rapport entre 15 et 22 ans, l’âge moyen du premier rapport sexuel est de 18 ans. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco.

Le 08/04/2022 à 19h30

On pourra répéter autant que l’on veut que la société marocaine est une société conservatrice. Mais dans le fond, ce n'est manifestement pas le cas. Du moins dans le milieu urbain. En effet, une étude vient de confirmer que chez les jeunes, qui constituent un tiers de la population, la vie sexuelle commence à un âge précoce, à 13 ans.

Ainsi, selon cette étude réalisée auprès de 600 jeunes âgés de 14 à 30 ans, et dont les conclusions ont été reprises dans l’édition du 8 avril de l’hebdomadaire La Vie éco, c’est à cet âge que les jeunes disent avoir eu un premier partenaire sexuel. L’âge du premier rapport se situe entre 15 et 22 ans avec un pic de fréquence des rapports entre 16 et 19 ans.

Dans l’ensemble, précise l’hebdomadaire, toujours en citant les conclusions de cette étude, pour les personnes sondées, l’âge moyen du premier rapport était de 18 ans pour les hommes et de 19 ans pour les femmes. D’après la même source, ce premier rapport sexuel était, pour 93% des jeunes interrogés, consentant. Plus encore, trois jeunes sur quatre (soit, 75%) avaient des rapports sexuels non pénétrants.

Pour ce qui est du partenaire, le premier rapport sexuel s’est fait entre amis dans 76,4 % des cas. Dans un peu plus d’un cas sur dix (soit, 12 %), les jeunes interrogés ont eu des relations sexuelles avec des professionnelles du sexe. Dans pratiquement la même proportion, 11 %, les jeunes affirment avoir eu leur premier rapport avec un fiancé ou un membre de la famille. L’étude ne précise pas dans ce dernier cas la nature des liens familiaux entre les partenaires.

Toujours selon cette étude, reprises par La Vie éco, la fréquence des rapports sexuels est occasionnelle pour la majorité des sondés, 88 %. Seulement un jeune sur dix affirme avoir des rapports sexuels réguliers. Le pourcentage relevé par l’étude est de 11%. L’étude affirme que la moitié des jeunes interrogés reconnaissent avoir eu des rapports non protégés.

Quatre jeunes sur dix avouent n’avoir qu’une faible connaissance des moyens contraceptifs et des maladies sexuellement transmissibles. Ce qui est, selon un cadre associatif cité par l’hebdomadaire, étonnant, sachant que des campagnes de sensibilisation sont menées régulièrement par le ministère de la Santé et la société civile, notamment les associations qui travaillent sur le sujet.

Cela dit, cette étude réalisée par l’Association marocaine de la planification familiale (AMPF), en juin et juillet 2021 dans les villes de Casablanca, Marrakech, Fès, Rabat et Oujda, révèle que la sexualité reste tout de même un sujet tabou dans la famille. Ainsi, seuls 14,8% des jeunes disent parler de la santé sexuelle et de la reproduction avec leur famille. Partant de là, la source principale d’information sur le sujet sont les amis pour 44,3% des jeunes, puis les enseignants pour 16,2% des jeunes.

Par Amyne Asmlal
Le 08/04/2022 à 19h30