Elle est belle, accueillante à souhait et ville de tous les plaisirs. C’est El Jadida, la perle méconnue, et c’est tant mieux, de l’Atlantique marocain. La capitale du Doukkala, destination estivale aussi ravissante qu’accessible, souffre cependant cette année des effets du coronavirus. L’affluence dont elle était même victime n’est pas au rendez-vous.
El Jadida, ancien Mazagan, carrefour de toutes les influences, n’est cependant pas déserte. Ses enfants et puis ceux qui la connaissent vraiment s’y sont rendus cet été. Un reportage du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, une forme d’hommage, en rend bien compte.
Covid-19 ou pas, la ville, et surtout ses plages, sont bondées. L’ambiance est bon enfant et tout s'y passe à la bonne franquette. Ici, pas de manières, et pas d’incivisme non plus. Les natifs connaissent la valeur de leur côte et la respectent. Les visiteurs s’alignent et il n’y a pas de débordement.
Les plus petits apprennent à nager et se donnent à cœur joie à leurs hobbies préférés. Les adultes sont, eux, au naturel à discuter de trivialités et, surtout, se marrer de tout, en pensant aux bons petits (ou grands, c’est selon) repas qui les attend au retour de la journée de plage… et plus si affinités. Les soirées doukkalies ont cette «fâcheuse» tendance à devenir animées et chaudes, très chaudes.
Les autorités, Sûreté nationale comme Gendarmerie royale, veillent au grain pour que les règles de distanciation physique, au milieu d’une population locale des plus tactile, soient respectées. Le sourire aux lèvres, elles font respecter la loi. Mais nul besoin de forcer, indique Al Ahdath. La panique à l’idée d’attraper le virus et de condamner ainsi sa famille et ses proches est dans tous les esprits et la prudence, à peine visible, est quand même de rigueur. Tout va bien alors.