Éducation sexuelle dans les écoles: 60% des Marocains sont pour, selon une étude

DR

Revue de presseKiosque360. Selon une étude réalisée par l’organisation «Menassat pour les recherches et études sociales», 60% des interrogés sont favorables à l’enseignement de l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires. Voici les résultats inédits de cette étude dans cette revue de presse du quotidien Assabah.

Le 17/11/2021 à 21h58

«Les libertés individuelles au Maroc: Représentations et pratiques». C’est l’intitulé de l’étude réalisée par l'organisation à but non lucratif «Menassat pour les recherches et études sociales».

Selon les résultats de cette étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de Marocains dans toutes les régions du Maroc, 60% des interrogés sont favorables à l’enseignement de l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires. Cette étude a porté sur les libertés individuelles, déclinées sur trois axes, à savoir la libre disposition du corps ou la représentation du corps, la liberté de croyance et la sexualité, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 18 novembre.

S’agissant de l’axe relatif à la représentation du corps, les résultats de l’étude ont révélé que 50% des sondés se sont dit conscients du droit de disposer de leur corps et 50% affirment que la façon de s’habiller de la femme reste une liberté individuelle. Cependant, plus de 60% des interrogés soutiennent «la nécessité de couvrir le corps féminin en portant le hijab». Ce dernier taux reste plus important chez la gent féminine avec 65.3% et 57.1% chez les hommes. Cette question trouve principalement «son explication dans les enseignements de l’islam (62,5%)», indiquent les résultats de l’étude.

Pour ce qui est de l’axe portant sur la sexualité, fait savoir le quotidien, «76,3% des personnes sondées reconnaissent l’existence de rapports sexuels hors mariage et estiment qu’ils se sont généralisés dans la société marocaine». De même, «60% des personnes interrogées affirment connaître personnellement une jeune femme ou un jeune homme ayant eu ce type de rapports sexuels». L’étude a également montré qu'environ 50% des personnes interrogées considèrent le fait d’avoir des relations sexuelles avant le mariage comme «liberté individuelle».

Concernant l’homosexualité, l’étude ajoute que «60% des personnes interrogées ont fait part de leur refus d’exprimer cette orientation dans l’espace public», alors que 30% ont affirmé connaître une personne homosexuelle. Par ailleurs, indique l’étude, près de 70% des sondés ont indiqué ne pas être au courant de l’article 490 du Code pénal, criminalisant les relations sexuelles hors mariage.

Par Mohamed Younsi
Le 17/11/2021 à 21h58