École de la deuxième chance: focus sur les formations proposées aux victimes de déperdition scolaire

Le360 s’est rendu au Centre de l’école de la deuxième chance-nouvelle génération «Al Hassani» à Casablanca, qui a accueilli 137 bénéficiaires, pour recueillir leurs premières impressions après deux mois de formation.

Le360 s’est rendu au Centre de l’école de la deuxième chance-nouvelle génération «Al Hassani» à Casablanca, qui a accueilli 137 bénéficiaires, pour recueillir leurs premières impressions après deux mois de formation. . Said Bouchrit / Le360

Le 15/11/2022 à 12h18

VidéoUne expérience unique qui offre aux jeunes qui ont abandonné leurs études l’opportunité de réintégrer le monde du savoir. Lancée en octobre 2021, l’Ecole de la deuxième chance, qui vise aussi à assurer la scolarisation et le rattrapage scolaire, voit la liste de ses bénéficiaires s'agrandir. Reportage.

Le360 s’est rendu au centre de l’Ecole de la deuxième chance-nouvelle génération «Al Hassani» à Casablanca, afin de recueillir les premières impressions de ses 137 bénéficiaires après deux mois de formation.

«L’Ecole de la deuxième chance est intéressante, car elle offre à des jeunes qui ont abandonné leurs études l’opportunité d’assurer leur avenir en développant un savoir-faire», explique Badr Essahel, professeur de maintenance des ordinateurs et téléphones portables à l’Ecole de la deuxième chance Al Hassani à Casablanca.

Du même avis, Issam Rahhou, professeur d’informatique, précise que l’Ecole de la deuxième chance «ouvre de nouvelles perspectives à ces jeunes qui ont abandonné l’école et qui ont eu la volonté de reprendre».

Pour réintégrer ces jeunes dans l’univers scolaire, il est «indispensable» de «les faire s'intéresser à ce qu’ils apprennent», précise l'enseignant. «Au début, ces jeunes avaient peur à l’idée de reprendre leurs études, et il a fallu, dans un premier temps, les rassurer et leur expliquer l’importance de ces nouvelles connaissances qu’ils vont acquérir», poursuit-il, soulignant que «ce nouveau savoir-faire leur permettra d’avoir plus de visibilité sur leur avenir».

Les bénéficiaires, eux, sont conscients de l’importance de cette deuxième chance, surtout qu’on leur a donné le droit de choisir la formation professionnelle qui répond le plus à leurs ambitions. «Je me suis inscrit dans la branche de la pâtisserie, car c’est ce que je voulais toujours faire», indique Anour, l’un des bénéficiaires de l’école de la deuxième chance.

Comme lui, Rima, qui suit des cours de coiffure, déclare qu'elle est «heureuse d’avoir choisi cette formation» et qu’elle est «capable de donner le meilleur d’elle-même».

De son côté, Yahya, inscrit dans la branche de réparation des ordinateurs et téléphones portables, est conscient de l’importance de cette chance, «la dernière» pour lui. «L’Ecole de la deuxième chance est intéressante, car elle offre une dernière chance aux jeunes qui ont abandonné leurs études en leur donnant l’opportunité d’avoir un diplôme.»

Il convient de rappeler que l’Ecole de la deuxième chance s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des hautes orientations royales qui soulignent l’importance de l’insertion des jeunes dans le nouveau modèle de développement à travers la création des opportunités et les programmes de formation.

Elle constitue également une étape importante pour le ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports dans le processus de la mise en œuvre des projets de la loi-cadre 51-17 relative à l’éducation, la formation et la recherche scientifique, et plus particulièrement le projet n°5 relatif à «l’assurance de la scolarisation de rattrapage et l’amélioration de l’efficience de l’éducation non formelle», ainsi que pour le développement du modèle de l’offre pédagogique et de formation dans les centres de l’École de la deuxième chance-nouvelle génération.

Par Hafida Ouajmane et Said Bouchrit
Le 15/11/2022 à 12h18