Douze ressortissants marocains, séquestrés au Myanmar, libérés par l’armée thaïlandaise

Les 12 Marocains libérés par l'armée thaïlandaise au Myanmar, le 5 juillet 2024. (The Nation)

Un groupe de 12 Marocains, retenus en otage au Myanmar, ont été libérés ce vendredi 5 juillet. Grâce à l’Armée royale thaïlandaise (RTA) et l’ambassade du Maroc à Bangkok, ils sont arrivés en Thaïlande. Les détails.

Le 05/07/2024 à 10h32

Bonne nouvelle et dénouement heureux pour un groupe de Marocains, dont une jeune femme, retenus en otage par des bandes armées au Myanmar. Ce vendredi 5 juillet, la presse thaïlandaise rapporte que 12 jeunes ressortissants marocains ont pu recouvrer la liberté grâce à l’intervention de l’Armée royale thaïlandaise (RTA) et l’ambassade du Maroc, en coordination avec des ONG.

Les douze Marocains retenus dans des centres d’appels de la ville frontalière de Myawaddy, explique la même source, sont arrivés en Thaïlande via le poste frontalier de Tak. Ils avaient été piégés par des offres alléchantes de postes d’emploi dans des casinos, avant de se retrouver pris en otage dans des centres d’appels où ils étaient forcés de travailler au service de gangs locaux.

L’armée thaïlandaise, citée par les médias, affirme avoir coordonné avec des ONG et des agences humanitaires pour l’identification des victimes et de leurs conditions de vie et avoir négocié leur libération avec le propriétaire d’un casino.

Après avoir interrogé les victimes, les autorités ont découvert que 21 d’entre elles avaient été dupées par un gang qui agissait sous la couverture d’un centre d’appels, par le biais de fausses offres d’emploi. Sept ont été libérées après que leurs familles ont payé des rançons, alors que deux autres ont choisi de continuer à travailler au Myanmar.

«Il est temps que le gouvernement prenne ce problème au sérieux. Les sauver devrait faire partie de l’agenda national», a déclaré Rangsiman Rome, député du parti d’opposition Move Forward, qui préside la Commission de la sécurité et des affaires frontalières au Parlement thaïlandais, cité par la presse locale.

«Des mesures devraient être mises en œuvre pour protéger les gens contre les tromperies de ces gangs», a-t-il ajouté, expliquant que «le problème ici n’est pas seulement la traite des êtres humains, mais aussi le vol des propriétés des victimes, la violation de leurs droits et les travaux illégaux».

Par Rahim Sefrioui
Le 05/07/2024 à 10h32